Percy Jackson et l'enchanteresse

-8-

Rosalya n'avait pas grand-chose à préparé pour le jeu de ce soir. Elle était actuellement dans le bungalow d'Annabeth. Elle regardait Annabeth s'éparpiller sur son lit, parcourir les quatre coins de sa chambre, les cheveux virevoltant dans ses gestes brusques. Elle passa une main frêle dans ses cheveux marrons et les coinça derrière son lobe d'oreille. Annabeth se mordillait la lèvre inférieure, le regard pensif et scrutateur sur ce qu'elle voulait apporter ce soir.

Poings sur les hanches, elle regardait furieusement ses vêtements posés sur son lit douillet après quelques allers-retours entre son lit et son armoire, déposant vêtements et armes.

—Qu'est-ce que tu comptes portés, Annabeth ? demanda Rosalya.

—Je pense porté sur un short qui me va jusqu'aux genoux avec un débardeur ou un pantalon ? Qu'en penses-tu ? demanda Annabeth en se retournant vers sa nouvelle amie.

Rosalya se tient droite comme un piquet. Les mains posées sur ses cuisses et son dos contre le dossier de la chaise posée devant le bureau de la stratège. Rosalya s'humidifia les lèvres et se leva pour se rapprocher du lit après mure réflexion.

—Je dirais d'opter pour un short et un tee-shirt ample. Des vêtements qui te seront favorable, Annabeth, déclara Rosalya.

Annabeth hocha la tête, appuyant le choix de Rosalya. Elle rangea son tas de vêtement et opta pour un short noir sans motif et un tee-shirt vert.

—Ça serait parfait pour du camouflage dans les bois cette tenue. Merci.

—De rien, mais je crois que tu n'avais pas besoin de moi pour ça...C'était évident que tu avais déjà choisi ta tenue. Tu me testais, pas vrai ?

—Hum, à qui le dis-tu.

—Je m'étais dis que tu étais une fille plutôt intelligente. Tu m'en as fait preuve tout à l'heure, quand on était avec Percy, Chiron et Grover. Tu as tout de suite jugé que j'étais peut-être une ennemie. Même si tu dis que tu n'as pas confiance dès la première rencontre, c'est ton instinct qui te le dicte. Tu peux être intrigués, mais au point de me traiter comme une ennemie...C'est totalement absurde. Mais je te le garantie, je suis quelqu'un de confiance et sur qui on peut compter dans les moments difficiles, déclara Rosalya.

Un petit silence plana autour des deux filles. La rapide analyse que vient lui donner Rosalya avait fait frissonner la jeune stratège. Elle se mordilla la joue intérieure gauche et elle jugeait du regard son interlocutrice avant de briser ce silence qui devenait lourd et inquiétant pour la nouvelle qui se traitait d'imbécile pour avoir lancé une remarque comme celle-ci à la fille la plus guerrière du campement.

—Ça, c'est à moi d'en juger, dit Annabeth d'une voix mesquine.

Rosalya soupira et suivit Annabeth qui sortit de son bungalow. L'air frais lui frappa au visage tandis que ses cheveux virevoltaient au grès du vent léger qui brassait l'air de son souffle tiède l'atmosphère qui l'entourait. De près, Rosalya poursuivais amicalement la guerrière à ses côtés et parcourrait les pavés rocailleux des allées du campement. Ces allées rocheux se dirigeaient de tout et partout vers des directions différentes menant à une destination précise de choix. Un chemin menait à un espace réservé uniquement aux entraînement d'habileté, les sang-mêlé devaient se mélanger aux arbres et jouer à saute-mouton avec les cordes accrochés aux branches, suspendu de la terre ferme. Un autre chemin pouvait les emmener à la plage, au bungalow de Percy. D'autre chemins menaient à des infrastructures bâtis par les sang-mêlé, c'est-à-dire l'infirmerie, le théâtre, le conseil, l'arcade pour les combats compétitif, d'autres bungalow représentant d'autres dieux, etc. Le campement était vaste très dense et spacieux, rempli de merveilles et de choses à découvrir.

Rosalya n'en voyait pas la fin.

La jeune fille s'arrêta lorsqu'elle vit Annabeth se mettre au côté d'une jeune fille encore inconnu au savoir de Rosalya. Elles se retrouvèrent à l'orée de la forêt, dans un attroupement rempli de sang-mêlé tous étaient habillé d'une façon différente, mais deux couleurs parmi tant d'autres revenaient et se mariaient à la perfection avec ceux des autres : le bleu et le rouge. Au centre de l'attroupement, Rosalya pouvait y voir Chiron dicter les règles. Tout le monde était suspendu à ses lèvres et ne le coupaient aucunement, sachant pertinemment les règles du jeu des drapeaux. Ne se laissant pas abattre.

La jeune adolescente passa une de ses mèches blondes derrière son oreille et scruta Percy qui s'humidifiait les lèvres. Même s'il était devenu un héro selon les histoires que leur avait raconté ses nouveaux amis durant le repas, Rosalya le trouvait anxieux à ce moment-précis. Elle le voyait piétiner sur place, ses membres trembler puisqu'il bougeait son corps sur lui-même, tressautant automatiquement et il triturait ses doigts.

Dès que Chiron termina son discours sur la sécurité et les règles du jeu, les sang-mêlé se rapprochèrent d'un hangar où ils dénichèrent tenus de combat et accessoires qui pourraient amplifier le port d'armes.

Ensuite, l'attroupement d'une vingtaine de sang-mêlé se tranchèrent en deux, rassemblant d'un côté les rouges et de l'autre les bleus. Ils se lançaient des regards noirs, certains déjà vainqueur et d'autres incertain de mettre à profit de leur équipe leur véritable capacité. D'autre, s'échauffaient déjà, se rappelant de ce qu'ils avaient pratiqués en entraînement, voulant prouver leur évolution.

Grover était au côté de Chiron, les mains sur les hanches et le visage rieur. C'était son jeu préféré tout comme celui de Chiron. Et puis, grâce à ce jeu, il avait initié et introduit Percy Jackson, son meilleur ami, dans l'équipe des sang-mêlé. C'est avec ce jeu que tout le monde a découvert ses talents cachés. Le concerné en premier. Ce jeu était l'initiateur. Grover tourna son regard vers Rosalya qui regardait les guerriers se préparer. Vu qu'elle n'était pas une membre à part entière du campement et qu'il semblerait qu'elle n'ait aucun pouvoir, Chiron a préféré l'éloigner de l'effervescence du jeu.

Grover préféra s'approcher de Rosalya, s'éloignant de Chiron qui sourit face à son geste.

—Tu ne penses pas que tu vas t'ennuyer ? demanda Grover.

—Pourquoi cela ? Je devrais ?

Rosalya tourna son regard vers le satyre qui pouffa de rire, les mains derrière son dos, ses yeux noirs perçant les adolescents qui pénétrèrent immédiatement la forêt dès le signal lancé. Les cris de guerres des adolescents parvinrent rapidement aux spectateurs. Grover et Rosalya se lancèrent un sourire. Grover pencha sa tête sur le côté, sa main se posant sur le bras de la jeune fille.

—Allez viens, je vais te montrer un truc.

Piquée à vif, Rosalya ne se posa aucune question logiques et suivit le satyre vers la forêt, passant par d'autres chemins pour s'y infiltrer le temps d'une chasse passif aux drapeaux et à l'homme. Elle se laissa emmener par Grover.