Chapitre XXXIII : Moment électrisant

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En pleine nuit, j'ouvre les yeux. C'est encore un peu confus dans mon esprit. L'alarme retentit d'un coup. Derek se réveille directement. Je me lève et jette un coup d'œil à ma tenue. Je m'habille rapidement puis rejoins Derek. Seule ma stèle est sur moi. La porte s'ouvre. Je vois des hommes armés. C'est quoi ce bordel ?! Soudain des tâches noires brouillent ma vue. Je m'écroule par terre.

Ma tête me fait super mal. Des voix s'élèvent autour de moi. La plupart sont espagnoles. J'ouvre les yeux.

- Ça va Valentine ? Demande une voix inquiète.

Je tourne la tête et vois, à ma droite, Derek, torse nu et attaché par les mains à un grillage. À ma gauche se trouve Peter dans la même situation. Mes mains sont également attachés au grillage. Qu'est-ce qu'on fait là ? Sur une table, je vois des couteaux sanglants, des pinces coupantes et d'autres instruments de torture. Mon cœur accélère l'allure. Il me fait mal au sternum. Quelqu'un est assis pas loin de nous, près d'une machine. Je ne vois pas ce que c'est. Il tourne un bouton et le grillage s'électrifie. Je serre les dents pour ne pas crier. Mes décharges me font un mal de chien. Je me suis déjà pris des coups de jus mais c'est rien comparé à ce que je subi actuellement. Derek fusille Peter du regard. Celui ci ne semble pas comprendre.

- Pourquoi tu me regardes comme si c'était ma faute ? Questionne-t-il.

- Parce que c'est ta faute, répond Derek, les dents serrées.

Nouvelles décharges. Je serre les poings. L'homme parle enfin :

- Le dispositif électrique est vieux et peu fiable. J'ai déjà vu des victimes se casser les dents ou même avoir des arrêts cardiaques à cause du choc trop élevé. Où est la loba ?

Il arrête le courant. Derek fronce les sourcils. Je traduis en soupirant :

- La louve. Ça vient du latin "lupus".

Derek hoche la tête et regarde l'homme.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez, dit-il sans montrer d'émotion. Donc je ne dirais rien.

Je n'arriverai jamais à être de marbre comme lui. Je me mords l'intérieur de la joue. Un goût de sang se répand dans ma bouche. Le chasseur nous menace alors en nous disant que si l'un de nous trois était coupé, les autres voudraient bien se mettre à parler. Peter lui confie alors qu'il se porterait bien volontaire, mais qu'on ne sait réellement pas de quoi il parle.

- Et découper des gens avec une épée, c'est pas un peu moyenâgeux ? Ajoute-t-il pour plaisanter.

- Une épée ? S'étonne l'homme. Nous ne sommes pas des sauvages.

Malgré son accent très accentué, je comprends. Un autre homme de main allume une tronçonneuse. Je fusille Peter du regard. Ce dernier déglutit. Heureusement que je suis attachée sinon je l'aurais étranglé. L'homme qui tient la tronçonneuse fixe Derek en s'avançant vers lui. Je me débats.

- Arrêtez ! Crie-je.

Une femme plus âgée entre dans la pièce et nous dit de nous calmer. Elle veut elle aussi savoir où est "la louve ".

- On sait pas où est votre foutue louve ! M'exclame-je. On vous dira rien de plus.

La femme regarde Peter.

- Celui-là adore entendre le son de sa propre voix, dit-elle.

- Vous devriez m'entendre chanter, ajoute Peter en souriant.

- On veut t'entendre crier, rectifie l'homme à la tronçonneuse.

- Personne veut jamais m'entendre chanter...

Je soupire en levant les yeux au ciel. Il est épuisant et va sûrement nous faire tuer.

- Où est la louve ?

Peter ne répondant pas, elle lui coupe un doigt, lui signalant ensuite qu'elle ne lui reposera la question que neuf fois. Elle s'en va alors, laissant tomber le doigt de Peter à terre.

Je ne sais pas depuis combien de temps on est là. Un téléphone sonne depuis tout à l'heure. Sûrement le mien. Scott doit être inquiet. Je n'ai pas parlé une seule fois comme Derek. Le doigt sectionné de Peter continue de saigner. Peter demande à notre ravisseur s'il serait possible de le mettre dans la glace ou de lui donner un pansement. Soudain, à l'étage, des bruits se font entendre : bris de verre, mitraillettes. Je relève la tête en même temps que Derek. Notre ravisseur prépare son fusil, prêt à riposter. Tout à coup, la porte s'ouvre et une femme attaque l'homme, utilisant son arme pour le frapper. J'écarquille les yeux en voyant Simon. Un autre homme court vers lui mais il se fait désintégrer sous nos yeux. Une marque sur le front de Simon se met à briller. La marque de Caïn... La jeune femme qui l'accompagne relève la tête. Elle a d'épaisses cicatrices sur son visage et sur le cou.

- Quelqu'un m'a payé pour sauver Isaac et Deucalion m'a envoyé pour sauver Derek mais pas Peter.

- J'ai cinq points à énumérer dont une affirmation, trois questions et une évidence, lance-je.

Derek hausse un sourcil en me regardant. Je l'ignore et continue :

- Premier point, je vois que Peter est toujours autant une victime. Et désolé mais croire quelqu'un qui bosse pour un Alpha psychotique c'est un peu surréaliste. Et est-ce que Scott va bien ? Qu'est-ce que tu fais ici Simon et est-ce que les autres sont avec toi ?

- Tu sais que je t'emm... commence Peter.

- Oui je sais, le coupe-je. Il n'y aucun doute là-dessus.

La jeune femme coupe les liens de Derek qui me libère. Je n'ai plus mon tee shirt. Simon me prend dans ses bras, sous le regard méfiant de Derek.

- Non je suis seul, dit Simon. Et je suis venu pour Heidi.

- C'est qui ? Interroge-je en fronçant les sourcils.

- Euh c'est compliqué. Je t'expliquerai plus tard.

Je regarde les autres. Peter demande à la jeune femme pourquoi elle accepte de travailler pour l'homme qui a marqué son visage, et elle répond qu'une fille doit bien manger.

- T'es qui en fait ? Questionne-je.

- Braeden. Et j'suis une mercenaire.

Je la fixe sans rien ajouter. Peter récupère son doigt et Braeden est prête à partir. Derek la stoppe alors, expliquant qu'il ne peut pas partir sans "ça", mais n'explique pas ce que cela pourrait être.

Quand tout les oppose  {Teen Wolf} - TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant