Alors je pense que je suis la définition même de la connerie. C'est ce que Derek essaye de me faire comprendre en ce moment même.
- Je peux savoir ce qu'il t'as pris ?
Je te laisse le gérer.
Je te remercie de ta solidarité Joséphine. Ça fait chaud au cœur.
- L'alcool et tout tu comprends ? Bien sûr que non parce que t'es un loup-garou.
La question que vous devez sûrement vous poser est : Pourquoi il m'engueule ?
Revenons quelques temps en arrière.
Une heure plus tôt...
J'ouvre les yeux en souriant légèrement. Un bras est passé autour de ma taille. Je sens que ce n'est pas Derek. Un baiser se dépose sur mon épaule. Je me tourne et sursaute en voyant Stiles. Je me redresse en passant une main dans mes cheveux.
- Merde ! Jure-je.
Stiles pose une main sur mon dos. Je réalise que mes vêtements sont par terre et les siens aussi. Je regarde mon meilleur ami si je encore l'appeler comme ça.
- Ça va ? Me demande Stiles.
Il se redresse sur un coude en m'observant.
- Est-ce qu'on a vraiment... ?
Stiles réfléchit un instant. Je me mords la lèvre inférieure en me passant les mains sur le visage.
- Ouais je crois bien, répond-il. C'est grave ?
- Je suis censé avoir un copain ! Derek va me tuer !
Stiles se passe une main sur le visage en se rallongeant.
- Ah ouais c'est Derek... soupire-t-il. J'avais oublié...
Il rouvre les yeux pour me regarder attraper mes vêtements pour me rhabiller. Je lance ceux de Stiles à son propriétaire. Il les reçoit dans la figure. Tandis que je m'habille, je regarde les clés de Stiles et m'avance pour les prendre.
- Qu'est-ce que tu fabriques ? Interroge Stiles en se levant.
- L'une de tes clés est recouverte de phosphore, réponds-je.
Il fronce les sourcils puis prend ses clés. Je le regarde.
- C'est quoi le phosphore ?
- On en trouve dans des produits chimiques tels que le détergent.
Il hoche la tête puis range ses clés. Ses yeux croisent les miens. Je détourne le regard, gênée.
- On devrait y aller... dis-je en allant vers la sortie.
Stiles vient à côté de moi en me tendant mon téléphone.
- Merci d'y avoir pensé.
J'ai des dizaines de messages venant de Derek. Plus je descends pour lire les messages, plus il semble en colère.
- Il est en rogne hein ? Dit Stiles.
- C'est le moins qu'on puisse dire... Il doit être furieux même. Je dois vraiment filer.
Je dépose un baiser sur sa joue puis vais dehors. Comme je m'y attendais, la voiture de Derek est garé un peu plus loin. Je baisse la tête en entrant dans la voiture. Derek ne me regarde pas. Il se contente de démarrer rapidement sans un mot. Je préférais qu'il m'engueule plutôt que de garder ce silence pénible.
Nous arrivons devant chez moi. Ma mère s'étonne quand nous passons devant elle à toute vitesse. Je me prépare mentalement à ce qui m'attends.
Moment présent...
Je le regarde dans les yeux. Il se passe une main sur le visage en me tournant le dos, me cachant son visage.
- L'alcool hein ? Lance-t-il. Tu me prends pour qui ? Tu sais que tu ne tiens pas l'alcool.
- J'avais envie de m'amuser.
- C'est sûr que t'as dû bien t'amuser. Comment je peux te faire confiance ?
Il se tourne vers moi et je m'approche de lui. Il me contourne sans rien dire. J'entends la porte claquer. Ma vision est embuée de larmes. Je ferme ma porte à clé au moment où ma mère vient toquer.
- Ça va chérie ? Me demande-t-elle.
Je glisse le long de la porte, une main sur ma bouche. Mes larmes, brûlantes, roulent sur mes joues. J'étouffe mes sanglots.
- Oui ça va, lance-je en soufflant un coup.
Je me lève puis m'assois sur mon lit. Mes yeux fixent le vide. C'est ça les peines amoureuses ? Les vraies ? C'est une sensation bizarre de savoir qu'on a déçu quelqu'un qu'on aimait. Je m'allonge sur mon lit, dos à la porte.
Pendant la journée, mon téléphone sonne plusieurs fois. À chaque fois c'est soit ma mère soit mon frère. Je ne réponds à aucun des deux. Mais un message de ma mère m'interpelle. Stiles est venu la voir à l'hôpital et elle veut que je vienne.
Je me lève puis enfile des habits propres.
Tu vas faire quoi ?
- Ça te regarde pas chérie.
J'ouvre la porte mais Joséphine essaye d'en profiter pour prendre le contrôle. Elle force sur mon cerveau pour pouvoir le manipuler. Je descends les escaliers, paniquée pour Stiles et pour Joséphine qui fait tout pour me contrôler. Scott et Kira sont assis à la table de la cuisine, un livre entre eux. Mon frère se lève en me voyant.
- Pourquoi tu ne réponds pas à ton téléphone ? Me demande-t-il d'un air inquiet.
J'allais répondre mais, pour une raison inconnue, je tombe dans les pommes avant.
J'ouvre les yeux avec difficulté. Ma main passe dans mes cheveux quand je me redresse. Mes gestes me paraissent incontrôlés. Joséphine aurait profité de mon évanouissement pour accéder à mon cerveau ? Scott est près de moi.
- Ça va aller ? Questionne-t-il en prenant ma main.
Il fronce les sourcils en me regardant. Je regarde mes doigts tâchés de sang. Je saigne du nez. Je me lève pour aller dans la salle de bain à toute allure.
- Il se passe quoi Joséphine ?! M'énerve-je en baissant la tête, laissant mon sang tâcher le lavabo.
- Je t'avais prévenu, dit la voix de Joséphine.
Je lève les yeux puis la vois dans le miroir. Ça me fait sursauter et me retourner. Joséphine est face à moi. C'est une simple adolescente avec des cheveux blonds qui sont coupés à ses épaules. Elle semble calme malgré la situation.
- Pourquoi je te vois ?
- La fusion de nos deux esprits tu te rappelles chérie ? Eh bien là ça commence. Fais quelque chose ! Je ne veux pas rester bloquée dans un corps mort !
- Eh bien pars !
- Je ne peux pas.
- À qui tu parles Val ? Lance Scott en me regardant.
- À une putain de nana qui s'est incrustée dans mon esprit.
Je le contourne rapidement pour sortir. J'essuie le sang qui coule avec agacement. Joséphine marche à côté de moi.
- Il faut que l'une de nous parte de ce corps, dit-elle.
- Ce sera toi. Je te jure que je te dégagerai en moins de deux de mon cerveau.
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Quand tout les oppose {Teen Wolf} - TERMINÉE
WerewolfLes cœur séparés finissent toujours par se retrouver. C'est le cas de Valentine et Scott, totalement séparés depuis huit ans. Ils vont se retrouver mais un fossé les sépare. Un être lumineux et un être de la nuit, avançant main dans la main au trave...