Chapitre 2: Isabella

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Mercredi, toujours dans le café. Trop absorbé par le devoir que je dois rendre vendredi en littérature pour m'apercevoir que j'ai laisser tomber mon bouquin sur le sol. Une main que je connais trop bien le repose sur la table; la sienne.

- Tu te spécialises en quoi ?

Je lève les yeux vers les siens et rassemble mes affaires.

- En littérature mais j'étudie le droit.

- D'accord.

Mon téléphone vibre, Tyler rejoins Tim et Roméo tandis que je range mes livres dans mon sac.

« Made à accoucher, je suis désolé je ne peux pas te conduire à l'université. Bisous. »

« Félicitations, kiss. »

C'est tout ce que je peux lui répondre. Je ne lui ai jamais demander de m'accompagner chaque matin, ni de me conduire chez abuela chaque week-end, c'est maman, car malgré que j'ai passer mon permis, elle ne veux pas me laisser conduire. Je regarde l'heure sur mon téléphone, 7h51. L'université est à quinze minutes à pieds et mon premier cours commence à 8h pile, super.

Je sort du café et commence ma marche jusqu'à l'université, j'arriverai en retard, encore, ce ne serais pas la première fois du trimestre de toute façon. Grace à mon chère cousin j'en suis à mon cinquième, bien souvent il doit partir plus tôt ou plus tard et bien sûr il ne me préviens pas.

- Je t'emmène ?

C'est lui, arrêter devant moi, un casque à la main.

- Déjà cinq retard, pas plus de six par trimestre, dit-il en me faisant un clin d'oeil.

J'attrape le casque, monte sur la moto et il démarre en trombe sur les petits sentier de San Aria.

••

Je lui rend son casque et recoiffe mes cheveux.

- Merci.

- Ils sont très bien comme sa.

- Comment ?

- T'es cheveux.

Il sourie puis je disparaît en courant.

Du cours, je n'écoute rien. Je n'y arrive pas, j'ai beau essayer, mon esprit est embrumé. Comme un voile poser sur mes pensées. Les heures défilent et les cours passent jusque 13h, j'écoute d'une oreille et réfléchis de l'autre.
Je n'arrive plus à suivre, un texte de quarante page pour vendredi, plus un résumé pour lundi sur le cabinet de mon père. Je n'ai même pas le temps de manger et file terminé à la bibliothèque.

- Tu devrais faire une pause.

Toujours ses même yeux qui me fixe. Il s'assied, croise ses mains sur la table et se penche en avant. Voilà des mois qu'il ne m'a pas accordé ne serait-ce qu'un regard et le voilà assis face à moi.

- Je n'ai pas le temps de faire de pause.

Je vois déjà très bien qu'il n'est pas venu pour parler des cours avec moi, s'il viens c'est pour me parler d'elle.

- Elle le vie comment ?

Je lève les yeux au ciel, je le savais.

- Tu ne devrais pas me demander de ses nouvelles, tu devrais tourner la page.

- Je sais.

Je rassemble mes cahiers, les bourrent dans mon sac puis me lève. Une main m'arrête, je me bloque et la fixe avant de le regarder droit dans les yeux. Il veux savoir, et je n'arrive pas à savoir si il a besoin de savoir si elle va bien ou s'il veux juste savoir si elle à refait sa vie.

- On dit qu'elle fréquente d'autre garçons depuis l'été, mais que ce n'est pas sérieux.

- Elle n'a jamais été triste, j'ai raison ?

- Elle n'en n'a montrer aucun signe en tous cas.

Puis il me lâche.

- Tu sais, ce n'est pas à moi que tu dois demander de ses nouvelles, tu ne dois pas en demander tout court.

Il soupire, mais il sait que j'ai raison.

••

La pluie tombe par seaux devant moi, et me stop à l'entrée de la bibliothèque.

« Je suis partie plus tôt pour Made. Elle s'appelle Erica. Désolé encore, tu trouveras un chauffeur. Je dirais à tes parents de t'acheter une voiture. On ce vois demain. »

« Oui, aucun problème. Kiss. »

Je soupire et entend la porte ce fermer.

- Ton chauffeur t'a fait fau bon ?

- Comment tu...

- Tu serais déjà partie.

J'hoche simplement la tête en regardant la pluie tomber.

- J'te raccompagne ?

- Ce n'est pas ta route.

- C'est toi qui vois, dit-il en sortant sous la pluie.

Ai-je vraiment le choix ? Maman travail tard ce soir, papa ne rentrera pas, et l'école de Matt est à dix minutes de la maison, il y rentre tout seul.
Je le suis et court sous la pluie jusqu'au kiosque le plus proche, devant le parking. Il pleut de plus en plus.

Ban on loving him    Où les histoires vivent. Découvrez maintenant