Chapitre 2: Fermée à clefs

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Je rentrai dans la salle à manger, jetant un coup d'œil à tous pour vérifier qu'ils n'avaient rien vu ni entendu.

"Tch... Une saletée de rat. Eren! Tu as mal nettoyé le couloir, il doit sûrement y avoir de la bouffe qui traîne."

Dis-je assez fortement pour que tout le monde m'entende. Eren se leva subitement, un peu paniqué.

"D-désolé caporal, j'y vais!"

Il risquait de croiser Petra avec ma veste.

"Tu ne comptes pas gaspiller ton petit-déjeuner, j'espère?"

Lui demandai-je en m'asseyant en face de lui. Je devais toujours finir le mien. Il se rassit, me présentant une énième fois ses plus plates excuses.

"Au fait, Eren, lorsque tu es transformé en titan, est-ce que tu te brûles? Leur température est beaucoup plus élevée que celle des humains, donc tu devrais te brûler, non?"

Demanda Gunther. Voilà qu'il recommençait avec ses questions à la noix.

"Je vous ai déjà dit que tout ce que vous deviez savoir était dans le rapport d'Erwin et de Quat'yeux, n'allez pas chercher à en savoir davantage."

Lui ordonnai-je. Gunther se tut, retournant à son assiette de pain et d'œufs au plat. Erd lui jeta un regard réprobateur. Le silence s'abattit dans la salle à manger. Je continuais à manger, repensant à ma veste. J'avais complètement oublié que j'avais fermé mon bureau à clefs. En deux bouchées j'avais terminé et me levai pour partir.

"Dès que t'as terminé, tu vas me nettoyer ce fichu couloir, et ne laisse pas traîner de la bouffe, c'est du gaspi et c'est dégueulasse.

- Bien, caporal.

- Après le midi on se retrouve à l'extérieur pour commencer à enlever toutes ces foutues feuilles mortes du parc.

- Euh... Caporal?

- Qu'y a-t-il?"

Je me retournai vers ce morveux. Il me faisait perdre mon temps avec ses hésitations ridicules. Toujours à laisser parler la moindre de ses émotions, il ne se contrôlait jamais, ce gamin dopé aux hormones. Voilà ce qu'il se passait, lorsqu'on laissait des adolescents intégrer le bataillon d'exploration.

"C'est que... Petra m'a demandé de l'aider à dépoussiérer le grenier et je sais que c'est à vous de prendre les décisions, je lui ai dit que ce n'était pas sûr, mais-...

- Tch.., elle ne peut pas le faire seule?

- C'est ce qu'elle m'a demandé, après, c'est vous qui voyez...

- Je verrai."

Dis-je en tournant les talons vers la porte.

"Caporal, elle court partout pour vous, elle est épuis-...

- Je verrai."

Répétai-je, agacé qu'il tente de me contester. Je sortis de la salle à manger pour gagner l'étage. Lorsque je finis de monter les escalier, je vis Petra qui était assise par terre devant mon bureau, ma veste sur les genoux.

Et si y avait-il un espoir? (Romance Rivetra)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant