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Deux semaines plus tard..

Stephan

Petit à petit j'essayais tant bien que mal de m'adapter à ce nouveau challenge qui était l'école. Fabrice m'était souvent insupportable mais j'essayais de l'ignorer du mieux que je pouvais parceque de toute façon j'avais beaucoup mieux à faire ; comme essayer d'écrire une dissertation de deux pages sur un certain Michel Manoll : écrivain des siècles précédents. Je suais vu que écrire et parler le français était deux choses différentes surtout lorsqu'il s'agissait de trouver des mots qui épousaient un vocabulaire prononcé. Ce qu'il me fallait c'était un exorde tout simple, emprunté aux événements récents ; disons une belle entrée en matière qui aboutirait par une belle conclusion et qui serait digne d'une introduction...

Je soufflai, putain je n'y arriverai jamais ! Je fis marteler mon stylo sur la feuille signé Canson pendant quelques minutes, au moment pile où une phrase éclaira mes lanternes, quelqu'un se baissa auprès de mon oreil et me souffla d'un ton moqueur..

- T'as besoin d'un dictionnaire version junior ? Ou tu cherches tes mots dans tes deux années d'analphabète ?

C'etait Patris Lahens. Énervé, je ne répondis pas, je me demandais bien pourquoi lui et son acolyte de Fabrice nourrissait autant de haine à mon égard ! Certe, se moquer de tout le monde était leur passe temps favoris mais j'avais la vulgaire impression d'être sa cible favorite. J'aurais voulu me vanger mais Sudra le fit volontier à ma place ! Il lui fit un accroche-patte et directement son corps atterit sous le carrelage de la salle de classe ce qui provoqua le rire de la moitié des élèves ! La prof de littérature française habitué à ses attitudes de clown lui réprimanda..

- Patris va continuer tes attitudes de clown au dehors...

Il essaya de se défendre mais en vain.

- Ce n'est p..

- Je ne veux rien entendre allez vas-y !

Il obéit en nous comblant d'un regard assassin, Sudra lui fit un doigt d'honneur puis se remit automatiquement au travail ! Cette vengeance aurait pu être savouré si il ne fallait pas remettre ma disserte dans moin de trente minutes.
Je fis le tour du problème mais à croire que je m'enfonçais de plus en plus, telle fut ma délivrance lorsque Mme nous proposa de remettre nos productions la semaine prochaine ! La sonnerie retentit et rapidement on se rua vers la cour de récré.
Je m'achetai une bouteille d'eau puis dirigeai mes pas vers le banc de déjeuné ou se trouvait Sudra et Haïs qui observaient le match de foot sur le terrain du collège.

Moins de quelques pas et j'aurais pu atteindre leur table mais je fus intercepté par Patris qui me bouscula de sorte que je perde l'équilibre ; mais j'ai résisté à bien pire que ça ! Frustré de ma résistance, il fit tomber ma bouteille d'eau..

- Petit con... M'insulta-t-il

Ce qui ne me dérangea nullment, mais comme si cela ne lui suffisait pas, il tira un shoot dessus en me fixant d'un air de défiance ! Je roulai des yeux, puis essayai de tracer ma route mais à nouveau il me bouscula. Sur le coup de la colère, brutalement je lui poussai et en moins de deux, il atterit au sol mais se releva aussitôt. Avant qu'il n'ait eu le temps de faire quoique ce soit, je le plaquai jusque sur la cloison de fer en losange rebondissant..

- Mwen ki pou few konprann kisa yo rele respè ?mwen men'm ? [ T'aimerais que ça soit moi qui t'apprend le respect? ]

Je clouai mon regard dans le sien pendant quelques secondes puis le relâchai. Sans me répondre, il recula et ce n'est qu'a ce moment que je remarquai que quelques élèves nous avaient encerclés. Certains chuchotaient en commentaire et ce fut ainsi jusqu'à l'arrivée d'une responsable de discipline qui nous conduit jusqu'à son bureau. Ce qui me valut une heure sur la cour et lui le reste de sa journée...

Lorsque je montai, il y avait une heure libre ; Sudra m'acceuillit en m'applaudissant.

- Patris le mérite mec mon gars ! N'est-ce pas Fabrice? Lui taquina t-il

Celui-ci grimaça l'air occupé en prenant en empruntant le cahier d'Haïs.

- Qu'en ai-je à foutre Weiner!

Sudra rigola puis m'offrit son poing avec respect, je le cognai puis prit place en laissant mes traits timides prendre le dessus automatiquement que mon regard se posa sur Sory qui avait été absente durant toute la matinée à cause d'un rendez-vous chez son médecin. Je lui lançai un bonjour peu audible qu'elle répondit hâtivement. À la fin des cours, je pris mon sac puis sortit en expirant, quelqu'un me toucha le bras ; sans même regarder la personne mon cœur se mit à s'affoler dans tout les sens au point de rendre mes mains moites. Je posai mes iris dans les siens, et là j'aurai voulu lui voler les siens juste pour les admirer tout les jours...

Elle me sourit puis ôta sa main... peut être que mon regard resté impassible lui avait un peu effrayé. Si elle savait combien d'emojis qu'elle créait en moi dès que je la voyais... Elle brisa le silence avec sa jolie voix.

- Mon frère m'a expliqué ce qui s'était passé avec Patris,tu sais si t'as des lacunes en littérature, je peux t'aider ! Viens chez moi ce samedi et la on travaillerait ensemble sur la littérature,la méthodologie et profiter d'étudier ensemble...

Mes mots restaient bloqués dans ma gorge, Sory me dominait à un level que je n'imaginais pas. Pour chasser sa timidité où sa gêne elle se tordit sur ses jolis paires de Tommy noires..

- Alors ?

Je me ressaisi bêtement.

- Oui..oui... merci beaucoup..j'en ai besoin

Elle poursuit

- Chouette...je ferai maman appeler ta maman, madame Debhra et là tout sera réglo... Neuf heures jusqu'à dix-sept heures.. ça suffira non ?

- J'imagine..

Elle me sourit puis s'éloigna de moi lorsque sa grande sœur interpella elle et son frère...

-  A plus et à demain !

-  À demain. Dis-je en bougeant ma main droite.

Malgré qu'elle avait traversé la barrière de l'école, je restai figé à la même place en depit des petites bousculades dû à l'espace que j'occupais... Haïs vint se tenir près de moi..

- Oh qu'est ce que tu regarde à ce point ?

Je detournai le regard

- Rien.

- En tout cas,c'est cool ce que t'as fais à Patris..il le méritais, à lundi mec ..

- Ouais à lundi..

Lorsque j'aperçu la tête de Madame Debhra ,je la rejoignis sans perdre de temps.Comme d'habitude,elle m'ebourrifa les cheveux en me posant un bisous.Elle me posait les questions de routine,mais moi je m'en fichais,il n'y avait que Sory dans mon cerveau.Elle et sa chevelure canelle,elle et son look... elle et ce Wow qu'elle dégageait.. mes pensées s'estompèrent que lorsqu'un message de Valerie fit surface sur l'écran de mon portable... putain elle, je l'avais complètement zappé...

.Ti Varye.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant