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Stephan

Éclipse d'un mois..

Les cours avaient repris, et je me sentais bien dans ma peau maintenant, je n'avais pas finalement oublié mes séquelles, ils étaient encore là mais au moins j'en étais guéri. Je ne me sentais plus jugé, ni humilié comme avant. Je me sentais à ma place ;  je m'étais rendu à l'évidence et j'avais arrêté de chercher un sens à mon existence, j'ai maintenant retrouvé mon innocence égaré ;  payé le prix du silence et de mon cœur sans défense et ça faisait du bien de repartir à zero sur de bonnes bases.

Malgré toutes ces bonnes résolutions, la rentrée n'avait pas été listé numéro un pour moi parceque je redoutais de revoir Sory. De tout le reste des vacances de Noël, je n'avais pas eu de ces nouvelles  ; je n'avais pas non plus osé demander à son frère avec qui je discutais souvent ni aux autres du groupe. Je préférais me terrer dans mon silence.

Tout les matins, je m'y rendais en cours avec ce vide en moi. Nos regards ne se croisaient plus et nos ombres encore moins. En classe, c'est comme si je n'existais pas..
J'avais le cœur lourd et la conscience qui s'éteignait parce que c'est elle qui un jour m'a tendu la main lorsque ce con de Patris jouait au plus malin avec moi, c'est elle qui m'a comme donné l'envie d'être moi et avait tué la peur que j'avais de m'y aventurer , c'est grâce à elle si je suis sur le point de réussir ma seconde ; elle avait même donné un sens à mes pourquoi !

À ces pensées je soupirai bruyamment, assis sur les marches des gradins, mes écouteurs à l'oreil, je me laissais submerger par Souf avec son tube mi amor ; lyric classique mais la mélodie me poussait à repenser à elle, à ses charmes, son humour, ses cheveux frisés, son sourire rebondissant, son doux parfums, sa voix au timbre angélique et ce côté enfantin qui lui rend mignone et qui ne s'associe dutout pas à cet amour illimité qu'elle à pour le football... putain tu me fous des frissons, le vertige, des crises...tu me fous tout ça Sory !

je soupirai à nouveau, perdu dans mes réflexions, je ne remarquai pas la venue de Sudra qui s'assit à l'envers près de moi..

- Salut mec !! Tu fous quoi comme ça assis seul ? Tu ne manges plus avec nous, ça fait un mois  !

- Je veux pas gêner ta sœur...

- Je comprend, mais ça n'explique toujours pas pourquoi toi tu ne traînes plus avec nous !

- Serieux mec, je préfère être à l'écart...

-  Je te comprends... Mais si jamais l'envie d'être cool te tente rejoins nous mec..

- Merci.

Il me tapota l'épaule... puis s'arrêta un instant.

- J'arrive pas à croire que je vais faire ce truc débile comme dans les films !

Il marqua une pause et repris en soufflant comme si il transgressait une loi.

- Bref...si il y a une chose que je peux te garantir, elle t'aime beaucoup plus que tu ne peut l'imaginer ; donc si toi aussi t'as autant envie des tentacules de ma sœur et que tu voudrais qu'elle pose sa tête constemment sur ta clavicule, faudrait faire ce qu'il faut...et s'il faut que t'ailles le lui crier en enfilant un t-shirt rose imprimé bitch dessus fais le mec !

Doucement, il me tendit un cahier à croquis, en fait mon cahier de croquis que je croyais que j'avais égaré à la maison. Je le cherchais depuis des semaines..

- Je te l'ai piqué en cours de SVT ,parce que je t'ai vu dessiné ma sœur dans tout les cours. Un mec qui dessine une fille autant de fois par seconde est sans doute affilié à un truc de sentiments puissants pire que la foudre parce que même  papa parfois ne supporte pas de voir la tête de Sory alors....

.Ti Varye.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant