Chapitre 20

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PDV Camila

Je n'avais pas compris réellement ce qu'il s'était passé et lorsque le professeur est arrivé, il nous a dit de rester tous ici, à part quelqu'un qui devait aller voir comment allait Lauren. Je suis donc partie sur ses traces.

En entrant dans le hall des vestiaires, je l'ai appelé mais je l'ai aussitôt aperçu, au sol, la tête penchée en arrière contre les casiers et les yeux fermés. Inquiète, je me suis accroupie, tandis qu'elle ouvrait les yeux, ce qui m'a de suite soulagée.

En me voyant, elle a soupiré faiblement et a passé sa main sur son front.

-Lauren ! Ta main ! Me suis-je exclamée en voyant dans quelle état elle s'était mise.

Mais elle ne semblait pas se soucier le moins du monde de son état, et s'est contenté de fixer ses phalanges, sans montrer la moindre expression. Alors je me suis levée et lui ai tendu ma main pour l'aider :

-Allez viens, je vais nettoyer ça.

Pour une fois, elle a laissé sa main dans la mienne et je l'ai guidée jusqu'aux lavabos pour les mettre sous l'eau fraîche. Lauren ne bronchait pas elle me fixait simplement, intensément, et j'avais du mal à me concentrer, alors j'ai baissé le regard pour tamponner d'eau ses plaies.

Au premier contact, elle a sursauté et sa main s'est posée sur la mienne, l'effleurant à peine. Ce simple geste avait toujours eu la capacité de me faire frémir, et son regard froid semblait vouloir s'immiscer dans mes pensées, ce qui me déconcertais chaque fois un peu plus.

Une fois que j'ai eu fini de nettoyer sa blessure, un silence gênant s'est installé et ni l'une ni l'autre ne savions quoi faire. J'ai fini par brisé le silence.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Rien rien, a essayé Lauren en marmonnant.

-Lauren...J'ai alors soupiré. On ne frappe pas quelqu'un comme ça sans raison ! Même si c'est Austin...

- Il m'avait énervée et...et c'est tout ! A t-elle commencé à s'énerver.

-Non ! Écoute, je peux comprendre qu'il y ait des choses dont tu ne veuilles pas parler, mais j'aimerais comprendre ! Je ne sais rien de toi, tu ne parles jamais de toi, ou de ta famille, ou de rien te concernant. Tu fais des cauchemars toutes les nuits et tu t'obstines à dire que ce n'est rien !

J'ai bien vu sa mâchoire se crisper et ses poings se serrer de nouveau, mais il était hors de question que je montre de la peur. Moi, je ne la laisserais pas tomber, alors j'ai continué :

-Je suis inquiète pour toi ! T'es sourires semblent faux, tu me rejettes sans cesse, alors dis le moi si j'ai fait quelque chose de mal ! Ou si j'ai dit quelque chose de mal ! Je voudrais t'aider, mais je n'y arrive pas, tu ne te confies jamais ! Et on ne frappe pas quelqu'un sans raison, ils y en a toujours, et...

-Très bien ! Alors puisque tu veux savoir, si j'ai frappé ce con qui le méritait, c'est parce que je n'en pouvais plus de l'entendre siffler en te voyant, et de le voir poser ses yeux sur ton corps !

Elle avait parlé sans reprendre sa respiration et mes yeux sont restés écarquillés face à ces révélations. Lorsqu'elle a attrapé son sac et est reparti en direction du réfectoire, je n'ai pas bougé et suis resté bouche bée.

Je ne m'étais même pas rendue compte du regard qu'Austin portait sur moi. Et intérieurement, je remerciais Lauren de m'avoir défendue. Mais de là à casser le nez de celui-ci et déverser autant de haine sur lui, il fallait être sacrément énervée pour faire cela. Alors pourquoi est-ce qu'elle avait fait ça pour moi ?

Don't apologize beautyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant