Chapitre 29 : Entre retrouvailles et trahison

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Oui, un autre chapitre le lendemain ! Bonne lecture !

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Palais impérial, Rome.

— Maman ! dit Lucius, accourant vers sa mère.
— Tu m'as manqué... murmura Lucilla, retenant avec peine ses larmes.

Elle leva le regard et rencontra celui d'Honorius. La rousse se crispa momentanément mais elle lui adressa, malgré tout, quelques remerciements silencieux. Elle se doutait bien que si elle pouvait revoir son fils aujourd'hui, c'était grâce à lui qui avait sûrement parlé en sa faveur à Commode... Et aussi grâce à sa confession.

— Tu m'as manqué beaucoup, maman, tu sais ? Quand je voulais jouer avec quelqu'un, il n'y avait personne... décréta Lucius, glissant sa main frêle dans celle de sa mère.

Celle-ci hocha la tête, absente.

— Maman ! protesta son fils, offusqué. Tu ne m'as même pas écouté !
— Je suis désolée... J'étais ailleurs.
— Pour te pardonner, viens avec moi... S'il te plaît.

Lucilla accepta, la main de Lucius tirant la sienne pour l'obliger à avancer. Avant de quitter l'atrium, elle se tourna et lança un bref regard vers Honorius, une partie d'elle-même voulant rester en sa compagnie.... Cependant, elle se convainquit de suivre son fils d'un pas résolu, pour ne laisser rien paraître.

Aux portes de la cité, Rome.

Le petit cortège impérial se frayait un chemin à travers la ville, acclamé par la foule qui s'était ruée en bordure des rues. L'empereur était cependant loin de ce tumulte typiquement plébéien, étant perdu dans ses pensées. Il était rentré plus tôt à Rome pour une raison. Éliminer l'un des conspirateurs. Le sénateur Gacius.

Commode tentait en vain de se convaincre qu'il prenait la bonne décision en décidant de tuer le conjuré... Il n'avait fait part de son choix à personne. Excepté Honorius, à l'évidence. Les autres membres du sénat - en omettant Gacius, bien sûr - n'étaient même pas au courant. Ce serait une surprise pour tous. Même pour le concerné.

Il remarqua à peine qu'il était déjà arrivé au palais. Il s'empressa, dès le pied mis à terre, d'entrer dans la vaste demeure des Césars et d'interpeller un serviteur qui passait là.

— Va me chercher le général, ordonna l'empereur.

Il savait ce qu'il devait faire. Se débarrasser de Gacius une bonne fois pour toute.

Palais impérial, Rome.

— Je... je plaide mon innocence ! fit Gacius, à genoux au centre de la cour intérieure, Honorius debout derrière lui.

L'empereur soupira. Il savait qu'il était coupable, ayant auparavant déjà des soupçons... La confession de Lucilla les avaient même confirmés. Mentir ne lui servirait à rien.

— Vous êtes coupable de haute trahison envers l'empereur, énonça Honorius, stoïque. Vous êtes ainsi condamné à mort.

Gacius, sentant sa fin proche, cria et se débattit, tentant vainement de se lever pour s'enfuir. Deux soldats approchèrent et lui firent ployer de force les genoux, le maintenant dans cette position, la tête levée.

Le général, derrière son dos, dégaina son glaive d'un signe de l'empereur. Il approcha la lame du cou du condamné et l'enfonça dans la chair. Une fleur écarlate se dessina, et l'homme s'effondra sur le dos, ses mains crispées sur son torse où le sang coulait. Il lança un pur regard de haine vers Lucilla, à moitié cachée sous les colonnes de la cour intérieure. Elle les avait trahis.

Gacius, avant d'expier sur la céramique rosâtre, dit d'une voix suffisamment forte pour que tous l'entende :

— Pour Rome, la cité qui ne meurt jamais !

Ainsi mourra le premier conspirateur...

Palais impérial, Rome.

— Visiblement, Commode n'y est pas allé de main morte... Une exécution le jour même de son retour... commenta sombrement Lucilla en contemplant le cadavre déchu.
— Oui, admit Honorius. Mais c'était nécessaire.
— La clémence n'a jamais été une de ses qualités... chuchota faiblement la rousse après un moment de silence.

Son interlocuteur hocha la tête. Lucilla, quittant la cour, glissa rapidement un petit billet dans sa paume ouverte. Ses doigts se refermèrent sur le bout de parchemin et Honorius fronça les sourcils. Il se retourna vivement pour lui demander ce qu'était le message, mais elle était déjà partie... « Intelligent.... Très intelligent, se dit-il. Elle s'assure ainsi que je daigne au moins lire le message... » Mais connaissant l'ancienne impératrice, il avait une petite idée sur la teneur du billet... 

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Pronostics ? Que contient le petit billet, à votre avis ? Et les autres membres du complot comme Tarrutenius et Pertinax, mourront-ils sous ordre impérial ?

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La Légende de Rome - Tome I   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant