16. Bye Bye Eden

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En média : Eden

Je dormais profondément... lorsque quelqu'un me secoua brusquement l'épaule.

Je me réveillai en sursaut.

- OMELETTE.

Ma mère me regarda de travers.

- Il est presque neuf heures, ton amie a déjà dejeuné, elle part dans une heure. Lève-toi.

- Ah... Bonjour?

Elle ne me répondit pas et claqua la porte.

Je me levais doucement. J'avais dormi quatre heures. Qu'y avait-il de si important pour que je doive me lever aussi tôt un samedi ?

Je réfléchis, cherchai dans ma mémoire...

Mon amie part dans une heure.

Eden! Merde!

Je me ruais dans les escaliers, manquant d'oublier leur présence et de m'y jeter. Eden était assise dans la cuisine, concentrée sur son téléphone.

J'arrivais derrière elle et la prit dans mes bras, la soulevant du sol au passage.

- Une nouvelle vie à partir d'aujourd'hui! m'écriais-je, la tête dans son gilet en laine rose.

- Contente qu'elle commence par un câlin, murmura-t-elle un immense sourire aux lèvres.

Je la reposais, elle se rassit et repris la parole :

- Ils m'ont envoyé des messages.

- Qui? Tes parents ?

- Haha, non, le service d'adoption. Apparemment il y a une famille qui avait déjà entendu parlé de moi, tu sais, vu que ça fait maintenant trois mois qu'ils envisagent de m'en trouver une... alors ils peuvent à me recevoir dès maintenant !

- C'est génial!

- Oui. Ils m'ont dit que j'aurais une chambre, qu'ils iront chercher mes affaires chez moi, et...

- Attends. Elle est où ta nouvelle maison?

Elle haussa un sourcil, un sourire aux coins des lèvres.

- J'attendais que tu le demandes...

- C'est loin? Pourquoi tu souris?!

- C'est à l'autre bout de San Francisco, mais j'irais toujours dans le même lycée! La femme travaille dans une librairie pas loin alors elle m'y déposera tous les matins!

J'écarquillais les yeux. Il ne pouvait pas y avoir mieux. Jamais une séparation n'aurait pû mieux se passer.

J'ai pris mon petit-déjeuner et elle continua à me bombarder de bonnes nouvelles : le procès allait être pris en charge et se déroulerait dans peu de temps, elle irait toujours chez son psy mais il y avait une chance qu'elle arrête, l'association d'aide avait promis d'aller lui chercher le maximum de ses affaires et qu'elle n'aurait jamais besoin de retourner chez elle à moins qu'elle ne le décide, etc...

Je ne pouvais qu'être heureuse pour elle.

Finalement, il était dix heures. Eden et moi attendions, assises dans les escaliers, face à la porte, en silence, lorsque quelqu'un frappa.

Je me jetai littéralement sur la poignée pour ouvrir. Un homme aux cheveux grisonnants nous attendait derrière. Il avait le visage rond et l'air gentil. Il nous serra la main et demanda à Eden si elle était prête à partir, ce à quoi elle a répondu par un grand "oui" enthousiaste.

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