CHAPITRE 17 - Lowen

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Nous sommes partis d'Hollywood peu de temps après avoir quitté le studio. Je suis rentré m'occuper de ma chienne, préparer quelques affaires, et prévenir Miles de mon départ, même si Jane l'avait déjà averti. Elle ne m'a plus adressé un mot après notre entrevue, à croire que tout ça la met vraiment en rogne. Si elle savait la vérité... Ce serait encore pire. Je crois que ça signerait même mon arrêt de mort. Je verrai ce qu'il en est à mon retour.

Nous avons pris la route sans un mot. Viral a passé son temps à lire je ne sais quoi, pendant que j'ai conduit non-stop. Elle n'était pas d'humeur bavarde, elle m'a simplement proposé de conduire un peu pour me reposer, mais j'ai refusé. J'avais besoin de ça pour me détendre .

Je sors nos deux sacs de mon Aventador et la rejoins à l'accueil de l'hôtel sous le ciel étoilé, la nuit déjà bien entamée. Elle voulait prendre une chambre dans une auberge mais, si je dois l'accompagner, il est hors de question que je dorme là-dedans. Je nous ai emmenés au Hilton, et je ne le regrette pas. J'y suis déjà venu plusieurs fois, il n'y a pas mieux. Quatre étages en U, une piscine en plein milieu et un groom qui vient de récupérer nos affaires, ça dépasse de loin les plans de Viral. Je suis sûr que même elle est d'accord pour le dire. Je la rejoins au comptoir de l'hôtel, un sourire poli fixé au visage.

– À quel nom, mademoiselle ?

– Lowen Spencer.

Je l'attrape par le bras pour la tourner face à moi tandis que le réceptionniste part attraper nos clés.

– Pourquoi tu n'as pas donné ton nom ?

– Je ne pense pas que le nom du gouverneur passe inaperçu.

– Parce que tu crois que celui d'un acteur est mieux ?

Niveau connerie, on est bien. Elle prend un air coupable et manque d'éclater de rire. Des fois, je me demande ce qu'elle a dans la tête. Si l'info fuite, on est dans la merde et on peut dire au revoir à la paix et l'anonymat.  Comment une fille de politicien peut ne pas penser à donner un pseudonyme sérieusement ?

– Il va falloir la jouer profil bas, je ne veux pas de paparazzis aux fesses.

– Oui, enfin, tu te plains mais mon auberge était plus discrète que ton hôtel cinq étoiles, Lowen.

Cette égalité perpétuelle dans nos joutes verbales va finir par me rendre dingue. C'est un éternel recommencement car aucun de nous ne gagne jamais. Un partout, la balle au centre, à croire que ça nous caractérise bien.

Viral récupère une clé avant de se tourner vers moi avec un sourire machiavélique.

– Pourquoi il n'y a qu'une clé ?

– Tu m'as prise pour une idiote. Peu importe que ce soit ton nom ou le mien, on était cramés. Donc ça...

Elle me met la clé sous le nez en la secouant comme on le ferait avec un chien. Je vais la tuer si elle continue.

– C'est une seule et unique chambre. Jane a été très claire, on suit ses règles, mon cœur.

J'inspire profondément, agacé. Toute cette comédie me prend la tête. Tout peut arriver dans une chambre d'hôtel et je ne donne pas cher de ma libido avec Viral près de moi. En grande partie car elle aime me chercher, me chauffer ; elle sait pertinemment l'effet qu'elle a sur moi et elle en joue. Mais à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. Et je sais que c'est moi qui vais me bruler quand elle aura retrouvé son copain.

À croire qu'elle aime ça, elle s'approche de moi pour atteindre mon oreille.

– Fais pas cette tête mon cœur, tu vas bien savoir la garder dans ton pantalon deux petites nuits...

Play My Game - TERMINÉ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant