Enfants, Zoe et Isaac étaient inséparables. Meilleurs amis passionnés de surf, rien n'aurait pu les séparer. Du moins, jusqu'à ce qu'un drame ne les éloigne.
Ils mènent une vie tranquille, en apparence. Derrière sa froideur, Zoe cache ses blessures...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
S'il y a bien un trait de caractère qui me définit à la perfection, c'est l'entêtement. Lorsque j'ai une idée en tête, impossible de me faire changer d'avis. Au contraire, je fais tout pour démontrer que je n'abandonnerai pas. Je n'aime pas que l'on soit contre mes idées.
C'est pour cette raison qu'Isaac dîne à la maison, ce soir. Si je ne peux pas faire changer d'avis mon père par rapport à Mavericks, Isaac réussira sans doute. Et si ce n'est pas lui, ce sera Jeff, l'ami surfeur de papa et légende de Santa Cruz qui vient manger chez nous avec sa femme. Je fonde mes espoirs sur eux.
— Tu peux me rappeler pourquoi je mange chez toi ?
Assise sur le lit d'Isaac, je l'observe enfiler un polo. Noir. Mais c'est un polo, et c'est bien la première fois que je le vois en porter un.
— Parce que tu ferais n'importe quoi pour moi ?
Il sourit alors que je lui fais les yeux doux et il se penche pour m'embrasser. C'est si soudain que je n'ai pas le temps d'apprécier la douceur de sa bouche.
— C'est évident, dit-il dans un rire.
Il s'assoit à mes côtés pour chausser ses boots. Même avec la porte de la chambre fermée, j'entends Alex s'activer en cuisine, ouvrant puis refermant les placards. Si je mangeais seule, je commanderais. Aucune envie de salir de la vaisselle pour une seule personne.
— Mais encore ? demande Isaac, occupé à lacer ses chaussures.
— Jeff et Sue dînent à la maison, tu dois les rencontrer.
Il me regarde dans un sourire.
— Je les connais, comme tout le monde à Santa Cruz. J'ai l'impression que tu omets de me dire la véritable raison de ma venue.
Je ne lui ai pas parlé de Mavericks, même si j'en ai eu envie plus d'une fois cette semaine. Mais j'ai peur qu'il réagisse comme mon père. Isaac est un surfeur, lui aussi, il connaît les risques. Il sait aussi que je suis douée alors y a des chances qu'il croie en moi et m'encourage.
— Ne me crie pas dessus, d'accord ?
— Pourquoi je ferais ça ? réplique-t-il, les sourcils froncés.
— Parce que mon père l'a fait. Et puis, tu es un excellent surfeur, toi aussi. Tu sais que c'est dangereux.
Je soupire en repensait à ma conversation avec papa, en début de semaine. Il aurait sans doute préféré que je sois enceinte, finalement.
— Tu sais que mon père pensait que j'étais enceinte ?
— Sérieux ? s'étonne Isaac en me dévisageant, l'air amusé. Pourquoi il croyait ça ?
— Parce que je lui ai dit qu'il fallait qu'on parle. Il a flippé et m'a dit que je pouvais lui parler de tout, que je n'avais pas à être embarrassée et qu'il sait que les jeunes sont très... actifs.
