Enfants, Zoe et Isaac étaient inséparables. Meilleurs amis passionnés de surf, rien n'aurait pu les séparer. Du moins, jusqu'à ce qu'un drame ne les éloigne.
Ils mènent une vie tranquille, en apparence. Derrière sa froideur, Zoe cache ses blessures...
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Je suis en train de jouer avec le badge épinglé à ma chemise, patientant sur mon perron en ce dimanche matin déjà ensoleillé, lorsque je vois une Jeep se garer devant chez nous. Mon cœur explose de joie lorsqu'Isaac en sort, un sourire aux lèvres lorsqu'il me rejoint.
Il a beau être habillé de noir, il irradie. Le soleil qui brille au milieu de mes nuages de tristesse. Son sourire, ses yeux, ses cheveux bruns, tout chez lui me rappelle un ange. Mon ange. Celui qui me sauve des ténèbres chaque jour.
Lorsqu'il arrive près de moi, je lui saute dessus, incapable de me retenir. Il lâche un rire alors que je dépose des dizaines de baisers sur son visage.
— Que me vaut cet élan d'affection ? demande-t-il en nouant ses mains derrière ma taille.
— Tu m'as manqué.
Il me serre contre lui, lâchant un soupir contre ma tempe qu'il embrasse juste après. J'ai eu le temps de voir la tristesse dans ses yeux, mais j'ignore pourquoi.
— Tout va bien ? m'inquiété-je en me détachant de lui, reposant mes pieds par terre.
— Ouais, c'est juste une mauvaise journée. J'aimerais qu'elle finisse au plus vite.
— Tu veux en parler ?
— Peut-être plus tard, dit-il dans un sourire alors que l'on rejoint sa voiture. Allons-y ou on va tous les deux arriver en retard au boulot.
Je n'insiste pas, seulement parce que je sais qu'il m'en parlera lorsqu'il aura envie de le faire. Je ne vais pas le forcer alors qu'il a été patient avec moi lorsque je lui cachais mon secret inavouable.
Lorsque nous arrivons au cinéma, après un trajet silencieux durant lequel Isaac n'a pas lâché ma main, je l'embrasse timidement sur la joue. Il semble de mauvaise humeur, et j'ai peur que l'embrasser puisse ne pas lui plaire. Jusqu'à ce qu'Isaac prenne mon visage en coupe et pose ses lèvres sur les miennes.
— J'irai mieux demain, dit-il en coinçant derrière mon oreille des cheveux qui s'échappe de ma queue-de-cheval. On se voit à midi ? Je passe te chercher.
J'acquiesce puis quitte sa voiture sans me retourner et rejoins le cinéma où je retrouve Josh déjà à son poste, derrière les caisses.
— Pourquoi je n'ai pas le droit à un sourire, ce matin ? me demande-t-il alors qu'il remplit une machine à popcorns.
— Isaac m'a emmené, mais il est de mauvaise humeur. Et triste, aussi.
— Tu sais pourquoi ?
Je secoue la tête dans un soupir, avant de refaire ma queue-de-cheval et d'aider Josh à préparer l'ouverture.
— C'est l'anniversaire de sa sœur...
Mon cœur se serre. Si parler des parents d'Isaac lui est douloureux, parler de sa petite sœur l'est davantage. Je n'ai jamais osé aborder le sujet, et il ne l'a jamais fait non plus.
