Enfants, Zoe et Isaac étaient inséparables. Meilleurs amis passionnés de surf, rien n'aurait pu les séparer. Du moins, jusqu'à ce qu'un drame ne les éloigne.
Ils mènent une vie tranquille, en apparence. Derrière sa froideur, Zoe cache ses blessures...
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C'est la première fois que je dors chez les Evans, mais je suis certaine qu'Alex et Isaac sauront me mettre à l'aise. Quoi qu'il en soit, je ne ferai pas machine arrière. J'ai attendu toute la semaine pour que vendredi soir arrive enfin, je ne vais pas me dégonfler alors que je viens de mettre un pied dans la maison d'Alex.
Main dans la main, Isaac me guide jusqu'à sa chambre, loin de ressembler à celle de mes souvenirs mais plutôt à un champ de bataille. Ses affaires sont sens dessus-dessous.
— Ne fait pas attention au désordre, me prévient-il. Je commence à faire un peu de tri pour savoir ce que je dois emmener et laisser.
Il enlève cahiers et vêtements de son lit pour me faire une place, pose tout sur son bureau, avant de fouiller dans sa penderie. Il en sort un vieux tee-shirt blanc troué ainsi qu'un jean noir dans le même état.
Ni une ni deux, il retire ses vêtements et enfile les autres si vite que je n'ai pas le temps d'admirer la vue.
— Ce soir, je prendrai mon temps pour me déshabiller, réplique-t-il en me lançant un clin d'œil.
— Je n'ai rien dit ! m'offusqué-je, le rouge aux joues.
— Tu n'as pas besoin de parler, ça se voit.
Puis il me vole un baiser, avant de me tendre sa main que je saisis sans hésiter. Je le suis jusqu'au garage de son oncle, accolé à la maison, que je salue avant qu'Alex n'entre dans son bureau.
— Tu n'as qu'à t'asseoir là, déclare Isaac en plaçant un tabouret près d'une voiture rouge ancienne. On peut discuter pendant que je travaille, comme ça.
— C'est quoi comme voiture ?
— Une Ford Mustang.
— De quelle année ? demandé-je alors qu'il ouvre le capot.
— 1967.
J'observe la manière dont les muscles dorsaux d'Isaac se contractent lorsqu'il bricole, son froncement de sourcils lorsqu'il essaie de comprendre ce qui ne va pas, la façon qu'il a de s'essuyer le front avec son avant-bras en évitant de mettre du cambouis sur son visage. Je suis certaine que même une tache d'huile ne saurait pas l'enlaidir.
— Et ta voiture, c'est quel modèle ?
— Une Ford Bronco, répond-il et je fronce les sourcils.
— Ce n'est pas une Jeep ?
Il éclate de rire et je me rembrunis. Je suis nulle en voiture, je n'y connais rien. Pour moi, elles se ressemblent toutes. Et je ne vois pas de différence entre une Ford Bronco et une Jeep.
— Non, c'est bien une Ford, dit-il dans un sourire lorsqu'il me regarde. Mon oncle me l'a acheté en mauvais état, il l'a retapé puis me l'a offert lorsque j'ai eu mon permis. Je l'adore, elle est parfaite pour mettre une planche de surf derrière.