partie 29

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Mais elle était seule, apeurée et frissonante de froid dans sa petite robe verte en plein mois de décembre au coeur de Londres.

Les passants dans la rue dévisageaient étrangement cette jeune femme; trop jeune pour exercer le plus vieux métier du monde mais trop marquée pour n'avoir rien vécu.

La plupart se retournaient, ne désirant pas affronter la fleure détruite, l'innocence déchirée.

Les temps étaient durs pour tous le monde. Un voile de tristesse, de nostalgie morose semblait avoir enveloppé Londre.

Le soleil n'avait pas percé depuis une éternité. Tous les visages étaient pâles et creusés.

Hermione semblait elle même être entourée d'un voile brumeux.

Elle pietinnait sur elle même, lorsque quelqu'un saisit son avant bras.

Son cris déchira le silence de la rue, il semblait venir du plus profond d'elle même comme un râle et transperçait les murs.

A bout de souffle elle s'arrêta de crier. La brume qui dissimulait sa vision semblait s'être volatilisé. Le jeune homme qui l'avait saisie la lâcha aussi vite.

«- Cette fille est complètement folle...je vous assure...je l'ai à peine effleurée..je suis un gars honnête moi »

«-Lache là Cassy..tu vas avoir des emmerdes... On vit dans un climat de dingue si même les putes s'amusent à crier au loup aujourd'hui»

Fit un autre garçon derrière lui.

Il s'était écarté de la bande de jeunes étudiants torchés qui les acompagnait pour attendre son ami.

«- On regrette l'époque où il suffisait de payer 40 livres pour leur mettre une bonne petite cartouche»

Renchérit l'un des jeunes dans le tas.

«- Allez tire toi! Les gens vont se demander ce qu'on fout» geula le dernier de la bande.

Hermione ne dit rien. Elle regardait la bande d'amis ivres rentrant de soiré disparaître au loin.

C'était le matin mais le ciel était si gris qu'on n'aurait pu se douter que la journée débutait à peine.

Hermione relacha la pression qui l'avait étouffé à l'idée de s'être de nouveau faite prendre.

Elle expira et inspira avec angoisse et se recroquevilla, elle avait mal au coeur.

Il lui semblait que tous ça n'était qu'un affreux cauchemard.

Elle regarda autour d'elle, même si les trottoirs étaient sales, que l'odeur des égouts emplissait ses narines et que les passants n'avaient pas daignés se retourner en entendant son cris de peur d'avoir à se retrouver mêlés à une sordide affaire et à des ennuis qu'ils préféraient éviter, ce qui en disait beaucoup sur la nature humaine ; Elle était  tout de même en vie et libre.

Mais elle se sentait aussi terriblement vide et crasseuse.

Tout ce stratagème...elle esquissa un rictus... à dire vrai elle n'avait qu'à moitié songé que Malefoy puisse se faire avoir.

Elle leva les yeux aux ciels, le regard hagard.

Elle avait suivi les conseils de Ginny à la lettre...attaquer un homme en dessous de la ceinture n'était pourtant pas son genre.

Certes elle savait que la libido de Malefoy devait le travailler puisqu'Astoria semblait être le genre d'aristocrate à pratiquer l'abstinence et à sortir des choses comme "pas de sexe avant le mariage".

Tu m'appartiens [En cours d'écriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant