CHAPITRE TRENTE-CINQ

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 -Donc, c'est ça ton idée du premier rencard idéal ? ricane-je en détaillant ma combinaison jetable semblable à celle que les scientifiques portent dans les films apocalyptique lorsqu'ils doivent vaincre un virus mortel.

-Quoi ? se marre Cam en enfilant la sienne. Ne me dis pas que tu es déçue, Carlson.

-Non, c'est juste que je ne m'attendais pas à ce que tu me traînes dans un club de paintball pour notre premier rendez-vous.

-Moi, je trouve l'idée fantastique.

-Attends de voir ma tête avec ces lunettes, rétorque-je en lui présentant les lunettes de protection transparentes que nous sommes contraints de porter par mesure de sécurité.

-Je suis sûr que tu vas être super excitante avec ça.

Pour contrer ses dires, j'enfile la fameuse paire qui recouvre une bonne partie de mon visage et lui désigne le résultat comme pour dire « Tadam ! ».

-C'est bien ce que je disais, s'esclaffe-t-il. Tu es ultra sexy.

-N'importe quoi. En tout cas, ce dont tu peux être sûr, c'est que je ne prendrais pas de photo souvenir.

-Comme c'est dommage. Moi qui adore être prit en photo.

Son air moqueur et ironique lui vaut un léger coup de poing sur l'épaule. Le grand tatoué fait semblant d'avoir mal et de défaillir sous mes coups. Il en rajoute une couche en manquant de trébucher comme un homme à deux doigts de mourir. Pour toute réponse, je lui tire la langue.

-Quelle maturité ! s'exclame-t-il toujours en riant aux éclats.

Je fais semblant de bouder bien que notre petit jeu m'amuse tout particulièrement. Je découvre une nouvelle partie de Cam que je n'avais qu'entraperçu jusqu'à maintenant.

Depuis que nous sommes arrivés dans ce club, je fais peu à peu connaissance avec un Cam drôle, extrêmement taquin sans être méchant et bourré d'une joie de vivre que je ne lui soupçonnais pas. J'avoue être totalement fan de cet aspect de sa personnalité. Nous qui nous sommes si souvent disputés et déchirés par nos paroles, nous prenons enfin le temps d'être nous-mêmes en nous cherchant comme deux gamins. Tout est naturel entre nous. Nous nous narguons gentiment et rions à gorge déployée toutes les cinq minutes. Je ne crois pas avoir déjà vu Cam sourire autant. La malice et une certaine expression de bonheur ne quittent pas son visage. J'aime cette sensation qui me dit qu'il profite tout autant que moi de cet après-midi.

-Bon, alors, les enfants ! déclare un homme barbu chargé de nous donner le matériel nécessaire pour notre partie. Prêts ?

Nous acquiesçons tous les deux.

-Super ! s'exclame-t-il en frappant un coup dans ses mains. Voilà vos sacs. Votre terrain est le numéro cinq. Vous n'avez qu'à suivre le chemin là-bas. Tout est indiqué. Vous trouverez facilement. Et puis, si jamais vous venez à vous perdre, il y a des plans tout le long du sentier.

-Compris, dit Cameron.

-Vous avez une heure. Je vous donne une montre. Elle bipera lorsque votre temps sera écoulée. Si jamais vous ne terminez pas votre partie à temps, quelqu'un viendra vous raccompagnez. Tout est clair ?

Nous hochons la tête.

-O-K. Éclatez-vous, les jeunes. On se voit à la fin.

Cameron enfile la montre que l'homme nous a confié tandis que je jette un coup d'œil aux deux sacs à bandoulière qu'il nous a laissé. Je ne comprends pas vraiment à quoi ils vont nous servir. Je pensais que nous étions venus faire une partie de paintball. Néanmoins, je ne vois pas de pistolet à billes.

THE WAY - LA RENCONTREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant