FANFICTION - Je t'aime encore - {Fairy Tail}

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🌟 - Point de vue Lucy - 🌟

Aujourd'hui, je n'ai goût à rien. Depuis une semaine je refuse tout contact avec le monde extérieur. Mes amis ont tenté de venir me rendre visite, mais j'avais tellement la tête ailleurs que je n'écoutais pas du tout ce qu'ils me disaient. Ils tentaient de me faire rire sans succès. Même Natsu a essayé et n'a pas réussi. Ils s'inquiètent pour moi. Pourtant, ils n'ont pas à l'être. Au fond je vais bien je suis juste dégoûtée. Je me suis faite avoir par Adrien. A cause du manque de vigilance, je ne pourrais pas mettre mon connard de père sous les barreaux. C'était bien beau ses discours d'amour et tout ce qui s'en suit mais par derrière il fait des coups épouvantables. Mon père est un assassin. Je mets encore du temps à me faire à l'idée que c'est un criminel. Je le savais odieux, mais de là à imaginer une seule seconde qu'il puisse tuer quelqu'un, non. Jamais cela ne m'est venu à l'esprit. C'était bien trop tordu. La preuve qui aurait pu m'aider vient de s'évaporer. Je n'ai aucun espoir. Au fond je devrais faire comme si de rien était mais c'est difficile. Je suis contre l'injustice. Le laisser en liberté alors que des innocents se font emprisonner c'est hors de question. C'est insensé. Malheureusement, je n'aurais aucune possibilité de le faire. Le pessimisme dont je fais preuve m'achève le moral.

Mon frère a envoyé Yukino chez elle pendant cette période. Depuis le soir où j'ai débarqué en pleurant, il ne veut plus revivre ça. Je m'en veux de lui faire ça. A cause de moi, il se prive de sa copine. Je suis vraiment une sœur horrible. Toutefois, je trouve que c'est adorable de me privilégier comme il le fait. Il dort avec moi chaque soir, ce qui m'apaise, et prend soin de moi comme si j'étais malade alors que je vais bien. Virgo aussi est au petit soin avec moi. Je me sens ridicule, me laisser aller comme ça pour si peu.

Aujourd'hui, contrairement aux autres jours, je n'ai vraiment envie de rien. Ni de manger, ni de bouger, ni de parler ni de rien du tout. Je suis allongée dans mon lit, regardant le plafond blanc de ma chambre. Je réfléchis, je pense, j'évalue la situation. J'essaye de trouver une solution, parce qu'après tout il y en a forcément une. Ma mère m'a toujours dit qu'un problème avait toujours des solutions mais qu'il fallait parfois bien creuser pour trouver. Je tente alors de creuser, mais le trou n'est pas assez profond. Il est trop sombre pour que j'analyse les possibilités. Je me suis perdue. Et puis sincèrement, qu'est-ce que je cherche au fond ? Rendre justice ? Il faut que je me rende à l'évidence que ce n'est pas mon métier et que je ne suis pas marraine la bonne fée. Je ne peux pas d'un coup de baguette magique sauver le monde. C'est impossible.

Je remarque une petite tête bleutée dans l'entrebâillement de la porte. Je peux facilement deviner ma meilleure amie. Je ne suis même pas surprise de la voir ici. D'un geste de la main, je l'autorise à rentrer. Elle sait que je ne dirais rien mais que je l'écouterais d'une certaine manière. Même si je suis absente, physiquement je suis là et mon corps entends tout. Elle s'installe à mes côtés et me tient la main. Je ne la serre pas à mon tour, je reste allongée sans expression sur mon visage.

- Ma puce tu devrais sortir prendre l'air, manger et t'habiller.

Aucune réponse de ma part. Elle devait s'y attendre.

- Tu sais, on s'inquiète tous pour toi. Natsu est mort d'inquiétude et si tu verrais ton frère. Ils sont tous les deux en train de discuter dans le salon. C'est incroyable, je t'assure ils ne se disputent même pas. Parfois, ils rigolent entre eux pour détendre l'atmosphère. Je suis certaine que tu serais contente de voir ça. Alors, je t'en prie, descends avec moi. Ce n'est pas comme ça que tu vas changer la situation.

Je me redresse. Il s'agit du premier signe de vie que je montre de la journée. Enfin, il n'est qu'onze heures. Elle semble rassurée de me voir bouger. Peut-être que ma réaction est trop excessive ? Je devrais me ressaisir. Mon entourage fait des efforts, pourquoi ne devrais-je pas en faire autant ?