~XV~

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~Jules~

J'ouvre les yeux, ébloui par le soleil. Je me redresse, sans vraiment comprendre où je me trouve. Je tourne la tête vers la droite et vois Aaron, qui dors comme un bébé. Je souris et soulève la couette. Je suis totalement nu. Je rougis et cherche des yeux mon caleçon. Je l'attrape et l'enfile avant de me lever. Je prends ensuite mon jean et mon t-shirt et les mets rapidement. Je vois mon sac dans un coin de la pièce. Je m'y dirige et y récupère mon téléphone. J'allume le mobile et vois l'heure : 10h38. Merde. Je me précipite vers Aaron et le secoue énergiquement. Il ouvre difficilement les yeux et me regarde. Je dois avoir l'air paniqué alors il fronce les sourcils. Il se relève et malgré moi, je fixe son torse découvert. Nous restons un instant ainsi puis je reprends me esprits.

« – Grouille toi, on est en r'tard, je m'écrie. »

Il se laisse retomber dans le lit et éclate de rire. Je lève un sourcil, ne comprenant pas ce qui cause son fou rire.

« – Mec, commence-t-il, on s'en branle... »

Mes épaules s'affaissent et je le regarde avec un air blasé.

« – Bah quoi ? »

Je soupire. Comment peut-il être autant détendu alors que nous manquons des cours. Il me regarde et s'explique :

« – Une journée d'cours ratés, c'est rien. »

Puis il se redresse brutalement et, avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il dépose un léger baiser sur mes lèvres. Lorsqu'il se recule, mes joues ont viré au rouge pivoine.

Aaron se lève alors et enfile un caleçon. Et puis, là, comme une bombe à retardement qui explose, je prends conscience de ce qu'il s'est passé la veille.

« – A... Aaron... (Il se retourne) On a fait quoi hier soir ? »

Il me regarde et rit.

« – J'te rassure, on a utilisé une capote, dit-il alors. »

Je plonge ma tête dans mes mains.

« – Ça m'rassure pas...

– Quoi ? T'aurai préféré qu'on n'en utilise pas ? »

Je le regarde et, à ce moment là, une larme roule sur ma joue.

« – J'aurai préféré qu'il ne se soit rien passé, je souffle. »

Aaron me regarde, ébahit. Il se rapproche et s'assoit à côté de moi.

« – Hé... C'est pas grave... Et puis tu disait qu'on s'en foutait...

– Mais on s'en fout pas merde !, hurlé-je en le repoussant. »

J'attrape mon sac et sors en trombe de la chambre. Je me précipite vers l'entrée où je récupère ma veste et enfile prestement mes chaussures. Aaron m'a suivi et me regarde faire sans vraiment comprendre.

« – Putain... !, je chuchote. »

Puis j'ouvre la porte d'entrée mais au moment de sortir, un main m'attrape le poignet et me retient. Je me retourne, me défais de l'emprise du garçon et pars, le laissant seul sur le pas de sa porte.

SeulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant