~XXVII~

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~Aaron~

Je me réveille aux côtés de Jules. Nous sommes dimanche. Il doit être midi. Rien à faire. Je suis tranquille. Je regarde l'adolescent dormir. Mon dos est collé au mur froid et je frissonne. Jules est enroulé dans la couverture me laissant aucun morceau de tissu. Je souris en le regardant. Il est beau, avec ses cheveux bruns en bataille et son visage paisible. Je reste comme ça quelques minutes.

« – Tu me regardes dormir ?, demande Jules d'une voix endormi en ouvrant les yeux »

Mon visage devient rouge pivoine.

« – N...Non, pas du tout... »

Le garçon rit et se redresse. Il s'avance vers moi et m'embrasse. Je prends son visage dans mes mains et réponds à son baiser. Je suis maintenant assis, le dos calé contre le mur, Jules entre mes jambes. Ce dernier caresse mon torse et passe ses mains derrière ma nuque, en frôlant mes cheveux. Nous nous séparons, à bout de souffle. Je le regarde encore. Ses yeux sont toujours fermés et un sourire flotte sur ses lèvres. Je le prends par les épaules et le colle contre moi. Il rouvre les yeux et m'embrasse à nouveau.

Soudain la porte s'ouvre. Nous sursautons à nouveau et Jules se retourne. Camille est là, sa mâchoire manquant de se décrocher. Elle attrape rapidement son portable et, avant que nous puissions bouger, elle nous prend en photo.

« – Jules, dit-elle, je croyais que tu m'aimais ? Mais en fait t'es gay... T'sais quoi ? Tu m'dégoutes !

– Déjà tu commences par fermer ta gueule, je l'interromps. On t'a jamais appris à frapper avant d'enter ? Et ensuite t'arrêtes de l'insulter c'est clair ? »

Camille, outrée, tourne les talons et s'en va comme elle est arrivée.

« – Hé !

– Aaron... murmure Jules, c'est bon...

– Non c'est pas bon ! Elle a pas l'droit d'nous prendre en photo ! »

Jules se retourne vers moi, les larmes aux yeux.

« – Elle va le dire à tout le monde..., balbutie-t-il en sanglotant »

Je le prends dans mes bras et sa tête vient se caler dans mon cou. Je caresse son dos en lui intimant de se calmer.

« – Ça va aller Jules... Je suis là et... »

Je m'arrête en rougissant.

« – Et... ?, marmonne l'adolescent.

– Et je te protégerai. »

Jules s'immobilise et me regarde dans les yeux.

« – Aaron, qu'est-ce que je ferai sans toi ?...

– Rien, dis-je en riant, je suis indispensable à ta vie. »

Jules baisse la tête et répond d'une petite voix.

« – Oui... »

Mon cœur loupe un battement. Je plaque Jules sur le lit et chuchote.

« – Dis-le.

– Quoi ? »

Je le regarde dans ses yeux verts. Il détourne le regard, en rougissant violemment.

« – Dis-le, je répète. »

Et là, il murmure ces mots qui m'emplissent de bonheur.

« – Tu es indispensable à ma vie Aaron. »

Mon cœur explose de joie. J'embrasse Jules.

« – Toi aussi Jules, je souffle, tu es indispensable à ma vie... Je t'aime. »

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