Lorsque je sors du conservatoire, il pleut. Je mets ma capuche et presse le pas. Et, sans aucune raison, je commence à pleurer. Je m'arrête, un peu surpris, récupère une larme sur mon index et la goutte ; c'est salé. Je soupire ; mes cheveux sont déjà trempés. Il pleut des cordes. D'une main, je m'essuie les yeux puis me mets à courir. Je rentre chez moi en un rien de temps. Quand j'entre dans le hall, j'entends ma mère rire avec quelqu'un. Je me déchausse et me dirige vers le salon où ma mère discute, ris et bois même le thé avec... avec Jules ?!
Lorsqu'il me voit, ce dernier se lève, s'excuse auprès de ma mère et s'avance devant moi. Je l'entraîne vers ma chambre et referme la porte derrière nous. Jules s'assoit sur mon lit et je m'adosse à la porte.
« – Qu'est-c'tu fous là ? »
Il semble mal à l'aise et gigote un peu. Puis il soupire et me regarde. Dans ses yeux je lis la même appréhension. Puis tout à coup, il fronce les sourcils.
« – Quoi ?
– T'as pleuré ?, il demande »
Je baisse la tête. Devant mon silence, Jules me questionne :
« – Pourquoi ? »
Je plonge mon regard dans le sien. Il se lève, ne me quittant toujours pas des yeux, et s'approche lentement.
« – Est-c'que ça te reg... commencé-je quelque peu énervé. »
Mais Jules me coupe en posant ses lèvres sur les miennes. Je le repousse brusquement et il tombe à la reverse. En tentant de le rattraper, il m'entraîne dans sa chute. Je me retrouve à califourchon sur lui, sans vraiment comprendre. Nous restons un instant comme ça puis le garçon me dit :
« – Tu comptes rester la longtemps ? »
Je me baisse doucement en rougissant et lui chuchote à l'oreille :
« – Ta gueule... »
Et, cette fois-ci, c'est moi qui l'embrasse. Nous nous relevons sans interrompre le baiser et je le pousse sur mon lit. Ses mains jouent dans mes cheveux tandis que je passe mes mains sous son t-shirt caressant son torse. Jules retire mon haut et je fais de même avec le sien. Nous nous arrêtons, à bout de souffle et nous nous contemplons mutuellement. Je vois les joues de Jules virer au rouge et je souris. Puis je lui tiens les poignets de chaque côté de sa tête et lui embrasse le cou, puis les épaules et je descends sur son ventre. Le garçon gémit et gigote. Je souris et me redresse, relâchant un peu la pression aux poignets. Il en profite pour me faire tomber à la renverse et se placer au dessus de moi. Il me mordille la peau du cou et je soupire de plaisir. Puis il fait descendre mon jogging et enlève par la même occasion le sien.
« – Qu'est-c'qu'on est en train de faire, je souffle.
– J'sais pas, murmure Jules, on s'en fout... »
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Seul
TeenfikceSeul. Il déteste se sentir seul. Mais il n'en montre rien. Si sa vie part en couille c'est peut-être de sa faute. Mais lorsqu'il rencontre Jules.... Lorsqu'il rencontre Jules... Un nouveau monde semble s'ouvrir à lui. Un monde où il n'est plus tout...