{Flashback}

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Mon dos est appuyé contre la pierre froide du mur. C'est avec une cigarette dans la bouche de j'attends Gary, qui est en retard, comme à son habitude. Je resserre contre moi ma veste ; il fait horriblement froid. Je perçois le bourdonnement des voitures au loin. La nuit est tombée depuis déjà quelques minutes et il commence à faire sombre dans la ruelle où je me trouve.

« – Putain mais qu'est-c'qu'il fout ? »

Je décide de me rendre directement chez lui. Je pars prestement de la rue et me dirige rapidement vers son quartier, puis vers sa maison. Arrivé devant sa porte, je frappe. C'est sa mère qui m'ouvre et qui m'accueille chaleureusement. Elle me fait entrer et me propose à boire.

« – Je suis venu voir Gary, madame.

– Oh très bien, s'exclame-t-elle, il est dans sa chambre. »

Je la remercie et m'avance droit vers sa chambre. Je toque une ou deux fois mais personne ne répond alors j'entre. Ce que je voit dans la chambre me paralyse. Sans même refermer la porte je me précipite vers le lit où Gary gît, inanimé. Je le secoue.

« – Gary ! Réveille-toi ! »

Sa poitrine ne se soulève pas. Je tourne légèrement la tête et vois, posée sur la table de nuit, comme innocente, le reste de drogue qu'il n'a pas ingéré. Je reporte encore une fois mon regard vers mon ami puis vers la poudre.

« – Merde, merde, merde. MERDE ! »

Je me précipite hors de la chambre de Gary et cours vers sa mère. Son mari travaille tard le soir, alors elle est seule.

« – Appelez une ambulance ! Vite ! »

La mère du jeune homme me regarde bizarrement. Je lui hurle de venir voir dans la chambre de son fils et elle y accourt. Elle en ressort blanche comme un linge quelques minutes plus tard. Sans réfléchir, j'attrape un téléphone traînant sur la table et appelle les urgences. Un homme me répond et je lui donne tous les renseignements. Il me promet qu'une équipe arrivera dans quelques instant.

Alors nous patientons.

Lorsque les ambulanciers arrivent, ils emmènent Gary sur un brancard et filent vers l'hôpital. Sa mère et moi montons avec eux. Arrivés là-bas, on nous dit d'attendre. Alors nous attendons. J'appelle ma mère et lui explique la situation. Elle nous rejoins quelques minutes plus tard. Après plusieurs dizaines de minutes qui semblent interminables, un médecin vient nous voir, la mine triste. Nous nous levons tous et craignons la réponse de l'homme.

« – Je suis désolé mais... Le jeune homme que nous avons pris en charge est... décédé d'une overdose de... de cocaïne. »

SeulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant