~XXXVI~

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~Aaron~

Je hurle et me précipite vers Jules. Les voitures et les passants se sont tous arrêtés. Tous observent ce qu'il se passe. Je m'agenouille et prends le corps du jeune homme dans mes bras. Des larmes me brouillent la vue.

« – Jules, balbutié-je, me laisse pas...

– Aaron, articule-t-il avec difficulté, (il me caresse la joue) je... je t'aime... Je suis... fou... de... toi.

– Chut... Arrête de parler... »

Je relève la tête et hurle :

« – Appelez une putain d'ambulance !

– C'est fait mon chéri, répond ma mère sur le trottoir. »

Je continue de serrer Jules dans mes bras.

« – Aaron... Pleure pas...

– Arrête de parler l'ambulance va arriver... »

Il semble vouloir se redresser un peu. Et il pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Nous savourons tous deux ce baiser. Je ferme les yeux un instant. Puis repousse Jules.

« – Garde ton souffle.

– Pourquoi... ? J'ai mal... partout, je sens plus... mes jambes et ma tête me fait horriblement... mal.

– Et alors ? Tu vas pas mourir !

– Je suis désolé Aaron...

– Arrête de parler ! »

A ce moment là, la tête de Jules retombe et ses yeux se ferment.

« – Jules... Jules ! JULES !!! »

Je secoue son corps inerte dans mes bras. Les larmes s'écrasent par dizaines sur lui. Je hurle à m'en déchirer la voix. J'ai l'impression que tout s'écroule autour de moi, ma tête me fait souffrir... Et elle tourne. Je n'arrive plus à réfléchir. Ma respiration se bloque. Je commence à faire une crise de panique. Et, toujours en serrant Jules dans mes bras, je relève la tête et la tape très fort contre le goudron. Une fois. Deux fois. Puis je sens que l'on m'attrape par la taille pour me tirer en arrière. Je me débats, je tente de m'échapper mais j'ai plus de force. Je sens quelque chose couler de mon front, du sang sûrement. Je vois le corps de Jules s'éloigner à mesure que l'on me tire. Je hurle toujours mais ma voix se casse. Les larmes continuent de rouler sur mes joues. Je veux que tout ça s'arrête. Dites-moi que c'est un mauvais rêve et que je vais me réveiller ! Je vous en supplie ! Je ne vois plus les gens autour de moi mais seulement des couleurs, ma vue est brouillée. Un bourdonnement continu dans mes oreilles m'empêche d'entendre ce que me disent les gens autour de moi.

Puis, je m'évanouis.

SeulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant