Chapitre 14

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"La vue du sang"

"La vue du sang"

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PDV : Yerin


Retour à la case départ. 

Je me réveillais dans la chambre de Jin, pour la deuxième fois. Mes mains étaient douloureuses et un bandage serré les couvrait. L'afflux dans mes veines tapait contre mes tempes et j'eus du mal à ouvrir les yeux. Alors que je me redressais en position assise, m'attendant à avoir froid lorsque la couverture glissa jusqu'à mes jambes, je ne sentis rien. 

Je portais un énorme sweat blanc. Beaucoup trop grand pour moi. Il était lourd, mais son poids sur mes épaules était étrangement réconfortant. Alors je me décidais enfin à quitter le lit, la porte de la chambre s'ouvrit et j'entendis une voix, légèrement basse, veillant inutilement à ne pas me réveiller.

« Va le chercher ». C'était le brun. 

Il devait surement s'adresser à quelqu'un en dehors de la pièce vu que sa tête était tournée vers la lumière du salon. Il referma prudemment le battant après avoir clos sa discussion d'un hochement de tête entendu.

Lorsque son attention se reporta sur moi il eut un léger sursaut comme s'il ne s'attendait pas à me voir réveillée, à le toiser le regard vide. Cependant il se reprit bien vite et s'avança vers le lit avec mesure, comme s'il craignait que je prenne peur, ou pire, que je m'écroule une seconde fois.

Je l'inquiétais. Autant par mon état que par mon caractère. Je savais qu'ils pensaient que ma garde s'était abaissée avec eux. Mais malheureusement, je n'étais pas douce. Je n'étais pas sincère. Je n'étais ni tendre, ni insouciante. 

Je n'étais pas Jungkook

Je n'avais pas cette faculté que lui avait de voir ce qu'il y a de bon en chaque personne, en chaque situation. Je ne comprenais pas sa capacité à sourire et à rire avec autant d'innocence et de douceur sur le visage, comme l'aurait fait un ange.

Nous avions grandi ensembles, mais nous n'avions pas vécu les mêmes choses. Je m'étais acharnée à le préserver de tout ça. À protéger ses yeux pétillants de malice et son sourire enfantin. Si je l'avais obligé à fuir avec moi, c'était pour que ce que j'avais vécu ne lui arrive jamais. 

Quoi qu'il m'en coûte.

J'avais promis à maman, que personne ne ferait de mal à mon petit frère. Et même si je devais finir de me détruire, j'allais tenir cette promesse.

Cependant, je n'avais pas réalisé qu'être ici le mettrait en danger. Je n'avais pas réalisé que les autres détenteurs pouvaient eux aussi, pour une raison qui m'échappait, nous vouloir du mal. J'étais reconnaissante envers ces personnes qui nous avaient accueillies dans leur foyer en échange de notre protection. Mais pour autant j'avais minimisé les risques, le danger, et c'était une grave erreur. Nous devions partir d'ici.

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