Chapitre 22

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"Mélanges"

"Mélanges"

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PDV : Jungkook


J'étais oppressé. 


Je ne savais pas si c'était à cause des émanations puissantes du corps actuellement pressé contre le mien. Ou à cause de la main au bout de ce corps qui tenais durement ma mâchoire entre ses doigts longilignes. 

J'avais toujours trouvé les mains de Taehyung magnifiques. Elles étaient grandes, fines, dignes d'un pianiste. Mais même si j'avais eu parfois tendance à les imaginer enlacées avec les miennes, à cet instant elles comprimaient sévèrement mon visage pour m'obliger à faire face à mon interlocuteur. 

Et celui-ci était passablement énervé.

« Alors ? » Me dit-il sans douceur en me regardant dans les yeux. 

Son éclat y était visible, le mien devait l'être également cependant aucun des deux ne s'était déclenché. Je ne répondis rien, intimidé. Les images des précédents événements flottaient toujours dans ma tête, accompagnées par les effluves d'alcool. Alors que les mots mourraient dans ma gorge, je me mordis violemment l'intérieur des joues, jusqu'à sentir un léger goût de fer. Je ne pouvais pas lui tenir tête, et ça me frustrait tellement que de petites gouttes salés vinrent perler au coin de mes orbes, sans s'échapper pour autant.

Voyant ma détresse, mais également mon agressivité, je compris qu'il ne savait plus comment se comporter. 

« Mais qu'est-ce que tu as... ? » Sa voix était un souffle, qui vint s'abattre sur mon visage. 

Sa poigne sur ma mâchoire se fit moins pressante, plus douce. Transformant sa brutalité en une caresse. Je me laissais envahir par cette tendresse, fermant à demi mes yeux embrumés. Mais à l'instant où je le sentis se rapprocher de moi, mon cerveau diffusa de lui-même les images de son bras passé dans le dos de Jimin, et ses mains majestueuses sur sa hanche. 

Et je perdis simplement le contrôle.

« Arrêtes ! » Je hurlais en le repoussant brusquement. 

Ma tension monta encore d'un cran, une charge oppressante s'éleva autour de nous. Au même instant sa capacité subit le même sort, faisant déferler un courant chaud sur nos corps tendus.

« Mais bon sang, expliques moi ! Il criait lui aussi, perdant patience les poings serrés à s'en faire blanchir les jointures, le regard dur assombris par l'incompréhension.

- Je t'ai vu, je lâchais. Je t'ai vu avec Jimin ! Et tu m'as ignoré !» Ma voix se brisa en prononçant le prénom de l'ancien blond. 

J'étais blessé par son comportement avec moi, par le peu de considération qu'il avait pour ses faits et gestes vis-à-vis d'autrui et de ma personne. 

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