Dans un monde différent du notre, Jungkook et Yerin vont devoir apprendre à vivre et comprendre leurs particularités. Ils vont se lancer dans l'inconnu et dénouer les secrets qui s'entremêlent autour de leur existence, mais aussi de celle de bien d'...
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PDV : Yerin
« Laisses moi au moins prendre ta température ! »
Jin secouait vivement la tête de droite à gauche alors que je l'obligeais à se tenir tranquille.
« Bon sang, mais t'as pas cinq ans ! Laisse-moi juste jauger après je te laisse tranquille »
Il se débâtit encore quelques minutes sur sa chaise de bureau avant de me laisser approcher ma main de son front. Je fredonnais de mécontentement en émanant contre sa peau claire et brûlante. En sentant le froid de ma paume, il laissa échapper un soupir de soulagement. Il ouvrit les yeux et on se toisa quelques secondes. Ses yeux brillaient de fatigue alors que ma main avait glissé sur sa joue. Il se laissa faire, apaiser par mon semblant de caresse.
« Tu as encore de la fièvre. Maintenant ça suffit. Tu poses ce prisme et ces bouquins et tu vas au lit, je lui ordonnais.
- Alors déjà, tu ne me donnes pas d'ordres- Il commença à contester, mais je le coupais
- Je ne veux rien entendre.
- Mais-
- Je ne veux rien entendre, Jin »
Résigné, il souffla tout l'air dans ses poumons, exaspéré, avant de se lever pour aller s'asseoir sur son lit. Je rangeais sa chaise, et plaçais un papier entre les pages d'un gros manuscrit avant de le fermer.
« Quand je reviens, je te veux en pyjama et sous ta couette ! » je lançais en sortant de sa chambre.
Une fois dans la cuisine je fis bouillir de l'eau pour lui préparer une tisane et je passais à la salle de bain pour prendre un gant. Une fois le tout sur un plateau je m'avançais prudemment pour ne rien renverser quand je fus pris d'une vague de migraine. J'eus un vertige et je sentis le chargement glisser de mes mains. Ma vue se troubla une seconde, alors que je m'attendais à entendre un grand fracas de verre contre le parquet.
Mais rien.
Quand tout redevint net je distinguais Aki, tenant mon plateau d'une main, l'autre pressant doucement mon épaule.
« Est-ce que ça va ? »Elle semblait préoccupée.
« Oui, juste un vertige » je lui répondis avec un sourire.
Elle hocha la tête, visiblement pas convaincue, mais elle ne m'en demanda pas plus.
En entrant à nouveau dans la chambre j'aperçu le brun, sous sa grosse couverture, il dormait à poings fermés. Pas vraiment surprise par ce fait, je m'approchais de lui et vint placer le gant frais sur son front. Mes yeux tombèrent sur son visage. L'épuisement et l'inquiétude tiraient ses traits. De grandes cernes sombres entouraient ses yeux et ses pommettes étaient plus saillantes, il avait maigri. Ses lèvres étaient moins rosées, sa peau plus pâle. En me surprenant moi-même de ce geste, je vins caresser doucement sa mâchoire, sa joue, puis son cou. La fraîcheur de mes mains le fit soupirer dans son sommeil, et attendrie par son expression soulagée je restais encore quelques minutes avec lui.
