Dans un monde différent du notre, Jungkook et Yerin vont devoir apprendre à vivre et comprendre leurs particularités. Ils vont se lancer dans l'inconnu et dénouer les secrets qui s'entremêlent autour de leur existence, mais aussi de celle de bien d'...
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PDV : Jungkook
Je sentis quelqu'un me secouer frénétiquement les épaules.
« Bon sang Jungkook ! Réveille-toi ! ».
Une douleur dans mon dos me fit ouvrir les yeux à contre cœur, et l'air glacé sur mon corps m'obligea à sortir du sommeil brumeux dans lequel je baignais depuis je ne sais combien de temps. Taehyung n'était plus là, et son absence dans mes bras me fit grimacer. Il est parti...
Aki était agenouillée dans l'herbe à côté de moi, elle tenait mes épaules et ses yeux verts me faisaient clairement comprendre que j'échappais de peu à une crise de colère dont elle seule avait le secret. Bien qu'elle fut d'une douceur rare, la japonaise restait un personnage affirmé dans notre quotidien. Son visage poupon était à l'image de sa personnalité, adorable et angélique. Mais ses yeux avaient la faculté de ramener sur terre quiconque oserait lui taper sur les nerfs. Actuellement, ses sourcils froncés au-dessus de ces émeraudes me définissaient comme tel. J'allais avoir de sérieux problèmes et les mille questions que je me posais au sujet de Taehyung allaient devoir attendre.
Concrètement, je vais me faire incendier.
Autant être coopératif. En sortant définitivement de mon sommeil je balbutiais quelques mots à son attention en me redressant.
« -Pardon Aki, j'ai bu. J'annonçais de but en blanc, baissant les yeux sur mes chaussures, honteux.
-Merci, j'ai vu. Ou plutôt j'ai senti. Tu pues l'alcool ! Elle retira mon manteau et écarquilla les yeux. Tu peux m'expliquer ce que tu fous, trempé et à poil, dehors, à deux heures du matin ?!
-J-je... » Incapable d'aligner trois mots je baissais la tête pour éviter de croiser son regard, elle était vraiment petite mais son aura m'intimidait quand elle était en colère.
Exaspérée, elle se pinça l'arête du nez en essayant visiblement de se calmer. L'herbe avait considérablement poussé autour de nous et je compris qu'elle se retenait de ne pas m'étouffer avec.
« Tu sais depuis combien de temps je te cherche ? Oni-san et ta sœur doivent littéralement péter les plombs à l'appartement, elle souffla tout l'air de ses poumons en se relevant. Bouge-toi ! »
À ces mots elle me tira par le bras et m'obligea à me lever. D'un coup sec elle m'enfila mon manteau et referma la fermeture éclair jusqu'à mon nez. Elle me toisa une seconde avant d'abaisser le morceau de fer à nouveau
« Attends » me dit-elle en tirant sur le bout de tissus qui dépassait de son coupe-vent. Sans que j'aie le temps de protester, elle retira son écharpe et l'enroula autour de mon cou, la faisant tomber sur mes épaules, avant de refermer à nouveau mon manteau.
