Chapitre 29

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"La Guerre"

"La Guerre"

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PDV : Jungkook

J'étais assis sur le sable mouillé, au bord de l'eau. 

Je m'étais éloigné de l'ambiance pesante de la maison, en empruntant le petit ponton pour venir m'isoler face à l'océan. Il faisait gris. 

De petits rayons de lumières traversaient les nuages au loin, faisant briller l'eau, agitée par une houle calme. C'était assez apaisant. L'humidité saisissait mon pantalon au niveau de mes fesses et de mes cuisses, mais je ne prêtais pas attention à cet inconfort. Non. 

J'étais trop occupé à contrôler mes émotions.


Voilà une dizaine de jours que nous étions à Busan. 

Aki ne m'avait pas adressé la parole depuis l'événement précédent. Je souffrais énormément de son absence. Elle me manquait. Mais je crois que je lui manquais aussi. On s'envoyait parfois de petits regards à la dérobée pendant les repas. Comme si on se cherchait, sans pour autant se retrouver. 

Elle était la première à m'avoir accueilli, et je l'aimais énormément. J'avais pris l'habitude de passer mes journées avec elle, à rire et à discuter de tout et de rien. Une certaine forme de confiance était née entre nous, mais je ne lui avais jamais parlé de Taehyung. 

Elle m'avait parlé de Namjoon hyung un soir, me disant qu'elle avait effectivement des sentiments pour lui, j'avais été touché par son honnêteté, mais je n'avais pas eu le courage de lui rendre la pareille. J'avais caché ma relation avec le châtain parce qu'inconsciemment je savais que je faisais une bêtise. Je le savais à l'instant où j'avais décidé de ne révéler à personne notre lien. 

Et aujourd'hui à cause de mon manque d'honnêteté je perdais une amie précieuse. Ma meilleure et seule amie depuis longtemps. Un sanglot douloureux m'échappa, je ne m'étais pas rendu compte que je pleurais, perdu dans mes pensées.

Alors que je tentais de me calmer, la tête enfouie dans mes genoux, je sentis quelqu'un passer ses bras autour de mon corps recroquevillé. 

Noona... 

Elle passa ses jambes de chaque côté des miennes et vint s'asseoir derrière moi, collant son ventre à mon dos, comme quand j'étais enfant. Mes sanglots redoublèrent alors que je prenais sa main dans les miennes, pour m'excuser sans mot. Son autre main vint caresser doucement mes cheveux et elle déposa un baiser protecteur sur ma tempe. J'étais tellement soulagé. J'étais en sécurité, à ma place, protégé du monde extérieur. J'avais évité ma sœur toute la semaine. Je ne voulais pas me confronter à elle, parce que je ne savais pas comment elle allait réagir. Mais j'avais été idiot, parce que si elle avait voulu avoir le moindre comportement hostile, elle l'aurait eu à la minute où les images étaient apparues. 

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