Chapitre 64

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"Palais des glaces"

"Palais des glaces"

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PDV : Jungkook


En me réveillant ce matin-là, je sentais que quelque chose n'allait pas.


Une impression étrange en moi, comme si ça s'était fendu. Comme si la réalité s'était modifiée. Comme si un élément avait changé sans que je sois capable d'intervenir, ni même de le voir.


Le souffle régulier de Taehyung à côté de moi m'indiquait que celui-ci était encore endormi. Je sortis du lit, prudemment, veillant à ne pas le déranger. Il grogna quand mon corps fut remplacé par un espace vide sous la couverture, mais ne se réveilla pas pour autant.

D'une démanche encore ensommeillée, je rejoignis la fenêtre pour observer la ville à travers les volets mi-clos. Tout semblait normal, mais cette sensation de malaise me repris lorsque mon attention se porta sur le ciel. D'épais nuages couvraient l'horizon, se mêlaient à la pollution environnante. L'épaisseur était telle qu'il était impossible de distinguer la position du soleil à travers elle, la lumière était faible, comme entravée.


Accusant le coup d'un mauvais réveil, je m'habillais distraitement avant de monter à l'étage pour rejoindre la cuisine. La porte de la chambre de Jin était fermée, m'indiquant que lui et ma sœur devaient encore dormir. Il était neuf heures passée. En me servant un verre de jus d'orange je vis une petite note sur le réfrigérateur :


"On est au bar ! 

Aki " 


Sa chambre était ouverte et Namjoon hyung n'était pas là, surement l'avait-il suivi.


Trente minutes plus tard, j'entrais dans la salle pratiquement vide du bar de mon hyung. 

Yoongi et Bambam rangeaient des boissons sous les directives de Namjoon, pendant que la blonde et Jisoo discutaient calmement en essuyant des verres à vins. Cette dernière me remarqua et abandonna sa tâche pour venir me saluer.

Aki sur les talons, je remarquais l'air fatigué de ma cadette. De larges cernes barraient son visage et elle paraissait encore plus pâle que d'habitude. Alors que j'avais rejoint le petit groupe pour apporter mon aide, j'entendis Bambam lui sommer à plusieurs reprises de s'asseoir et de se reposer. Il s'approcha d'elle et plaça sa grande main sur son visage poupon, terni par la fatigue.

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