Chapitre 12

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"Brisée"

"Brisée"

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PDV : Yerin


« S'il te plais, calmes toi... »

La voix tremblante de mon frère m'implorait depuis vingt bonnes minutes déjà lorsque Jin entra à son tour dans le bar. Je mourrais de chaud. J'avais retiré mon manteau et mon pull alors que les autres personnes dans la pièce semblaient trembler de froid. La nuit tombait dehors aussi vite que la pression montait.

Mes yeux étaient déjà devenus bleus, sans même que j'ai eu le temps de voir le détenteur qui avait agressé mon petit frère : Taehyung. Alors que je jurais mentalement de lui faire geler les entrailles moi-même, mes mains se mirent à trembler et il me fallut plusieurs secondes avant de me rendre compte que des cristaux de glaces venaient de se former en leurs creux.

« Pourquoi tu n'as rien fait ?! » Je grondais en me tournant brusquement vers Jungkook, il semblait confus voir éteint, mais ma voix l'obligea à se réveiller.

« - J-je ... Il baissa les yeux au sol, un air coupable déformant ses traits. Il ne m'a pas attaqué. » Finit-il par souffler doucement en se mordillant les lèvres. Ma tension s'éleva d'un cran encore, alors que la glace doublait de volume.

« Et tu attendais quoi ? Qu'il le fasse ? » Je ne parvenais pas à poser ma voix, à lui parler calmement. 

Quand il m'avait appelé, j'avais cru qu'il était en danger. Imbécile. Ce gosse est un imbécile. 

Jin tenta en vain de calmer la situation en essayant de me canaliser, mais c'était encore pire. La colère montait toute seule et même si je l'avais voulu j'aurais été incapable de l'arrêter.

« Je vais le chercher ! Je lâchais dans un élan de rage, en me dirigeant vers la porte.

- Non tu ne peux pas faire ça. » le brun m'attrapa par le bras pour m'arrêter, et en touchant ma peau il siffla entre ses dents. J'émanais surement beaucoup trop pour qu'il puisse me toucher sans être blessé. Je dégageais mon bras d'un mouvement sec.

« Pourquoi ?! Il s'en prend à Aki ! Il s'en prend à mon frère ! ». J'étais dans un tel état de nerfs que je sentais tous les objets en verre de la pièce se durcir, comme s'ils étaient en train de se craqueler. 

Ma peau était devenue diaphane et je maîtrisais de moins en moins les violentes vagues d'énergies qui cherchaient à s'évader de mon corps.

L'inquiétude, la rage et l'angoisse m'enserraient la poitrine. Mais il y avait bien pire. J'avais peur. Peur de moi-même. Jin l'avait senti, il comprenait parfaitement que je perdais le contrôle. J'étais redevenu le même animal enragé que deux semaines auparavant quand il nous avait trouvés.

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