Épilogue :

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* Six ans plus tard *



PDV : SeokJin


Les rayons du soleil sur mes paupières encore closes me tirèrent du sommeil dans lequel j'étais vaguement plongé. Les rideaux blancs en lin s'élevaient doucement sous la brise marine qui filtrait par la baie vitrée entre ouverte de la chambre.


L'été est enfin là.



Je me retournais dans le lit, l'esprit un peu cotonneux. Les draps écrus se plissèrent finement dans mon mouvement alors que j'apercevais avec un sourire la personne encore assoupie à mes côtés.

Le léger tissu de sa chemise de nuit était remonté sur son corps délicat, laissant apercevoir sa peau diaphane et veloutée. Ma main se perdit avec habitude dans ses longs cheveux noirs de jais éparpillés sur les coussins, tandis qu'un faible soupir de contentement s'échappait de ses lèvres. Ses joues arrondies balayées par de longs cils, se plissèrent dans ce qui me sembla être un sourire, entre la réelle expression joyeuse et une moue peu réveillée.


« Bonjour, mon ange » je soufflais, alors que ma voix se perdait dans ses songes.


Elle s'étira légèrement avant de se blottir un peu plus près de moi, pour faire perdurer cet instant de tendresse. Ses yeux papillonnèrent, faiblement gênés par la luminosité de la pièce avant de s'ancrer dans les miens. Ses orbes noirs aussi profonds que la nuit, semblaient plus brillants qu'à l'accoutumée.

Je vins capturer ses lèvres douces avec prudence en me penchant légèrement sur elle. Ma main retraça ses courbes dans une caresse proche de l'effleurement. D'abord sur sa joue, puis sur son épaule, avant de glisser le long de ses côtes, pour finir sur son ventre rond. Un petit rire fut étouffé contre ma bouche et je compris que je l'avais chatouillée par mégarde. On s'éloigna une seconde, le regard perdu dans celui de l'autre, amoureux. Sous les filets de lumières et les draps blanc. Bercés par le bruit lointain des vagues et de la brise. Je réalisais encore ce matin,


Yerin n'avait jamais été aussi belle, qu'étant enceinte.



Je sentis le coup d'un petit pied sur ma paume, tandis que mon pouce retraçait des cercles sur sa peau arrondie.


« Il te dit bonjour, je crois » fit-elle. 


Je me mis à sourire légèrement, en me demandant s'il était possible d'être aussi heureux. Mes bras entourèrent le corps de la maman pour la serrer contre mon cœur avec tendresse. Ce dernier débordait de bonheur sous les lueurs du jour, l'amour au creux de mon attention.



On commença doucement à replonger dans les bras de Morphée, quand de petits pas caractéristiques se firent entendre sur le parquet du couloir.


Je retins un petit rire en voyant la poignée de notre chambre s'abaisser à plusieurs reprises, non sans difficultés, avant de laisser le bâtant en bois s'entrebâiller. Dans la fente de la porte, je vis d'abord deux petites jambes, tendues sur la pointe des pieds nus. Ce n'est qu'ensuite que j'aperçu, un sourire malicieux et des yeux pétillants.

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