Dans un monde différent du notre, Jungkook et Yerin vont devoir apprendre à vivre et comprendre leurs particularités. Ils vont se lancer dans l'inconnu et dénouer les secrets qui s'entremêlent autour de leur existence, mais aussi de celle de bien d'...
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PDV : Jennie
Dans le manoir, tout était toujours très calme.
Le marbre strié de veines noires assistait paisiblement aux rondes millimétrées des majordomes et servantes à nos ordres. Les grandes grilles entourant l'édifice semblaient le couper de la périphérie de Séoul, pour conserver sa magnificence.
Pour garder ses secrets.
Aujourd'hui tout allait pour le mieux. Comme chaque jour. Le vent froid de l'hiver balayait les arbres dénudés dans le jardin. Une tasse chaude de porcelaine entre mes paumes, j'admirais la valse des nuances de gris que prenaient les nuages. Mes doigts jouaient nerveusement avec un des pompons de mon châle en cachemire.
Aujourd'hui tout allait pour le mieux. J'avais déjeuné avec mes frères, comme à notre habitude. Des pâtisseries françaises et un excellent café italien nous avaient été servis sur des belles nappes écrues dans la grande salle à manger. Tous les lustres étaient allumés et laissaient couler leurs lueurs ocrées sur les peintures et tapisseries qui ornaient les murs.
J'avais appliqué un fard à paupière rosé, s'accordant parfaitement avec le brun sombre de mes iris. Mes demoiselles m'avaient tressé les cheveux en de délicates nattes, enroulées sur elles-mêmes, formant un chignon confortable évoquant une fleur. Les volutes du parfum que j'avais appliqué dans mon cou, luisaient sur ma peau et –
« JE VAIS TE TUER ! »
Un grand fracas de verre raisonna au rez-de-chaussée, me coupant dans mes pensées volatiles. Je portais nonchalamment ma tasse à mes lèvres, indifférente.
Oui, aujourd'hui tout va pour le mieux. Comme d'habitude.
Le jasmin de mon thé excessivement sucré, m'écœura un peu alors que les hurlements et la tension faisaient trembler les baies vitrées de la bâtisse. Je jetais un dernier regard sur le jardin aux ton froids de la saison. Je vis mon reflet dans le miroir de ma coiffeuse, le tour du verre était décoré de filaments argentés raffinés. Je pris le temps d'ajuster ma robe et mon écharpe, et de remettre en place une mèche qui s'était libérée de sa barrette plate.