2 confinés et 1 chien

Action 37. - Pas de chaise

- Harry, t'es sûr ?

Je hoche la tête. Je ne l'ai jamais autant été.

Louis me souris, alors que je vais taper dans la main de Dylan. Liam veut faire de même, mais je l'évite soigneusement. J'attrape mon portable, leurs faisant un dernier signe de la main, avant de me tourner vers Louis qui attend sagement sur le pas de la porte de notre chambre.

Je bouge soudainement, le virus n'existant plus, m'approchant lentement de Louis, plongeant contre lui pour enfin plonger mon visage dans son cou, mettant fin à cette terrible semaine et cette terrible distance.

Comme je l'ai si souvent rêvé, ses bras se referment autour de mon corps qui est sur le point trembler tant je retiens mes sanglots.

Louis salue nos deux coloc d'un soir, avant de fermer la porte de la chambre, nous isolant dans un petit nid qu'il a pris soins d'aérer.

Sans paroles, nous nous étreignons si fort que ma cage thoracique semble compressée contre la sienne.

Je m'accroche à ses épaules, respirant enfin son odeur. Je me laisse aller, dans ses bras, leurs chaleur enfin retrouvée.

Ses lèvres se posent dans mes cheveux, il m'offre une pluie de baisers que j'ai espéré recevoir durant tous ces jours, doublant l'émotion de cette étreinte serrée.

- Tu m'as manqué Hazz, il souffle, des effluves de son souffle s'échouant dans mes boucles.

Je ne lui réponds pas, incapable de le faire.

Mes larmes montent, commençant à mouiller son t-shirt. Il rit doucement, en me serrant plus fort contre lui, m'emmenant sur lit. Il s'y assied, me prenant sur ses genoux. Accroché à son cou, je le laisse me bercer, avant que son nez ne se fraie un chemin en-travers de mes boucles, venant caresser ma joue humide.

- Pleures pas Hazz, c'est fini maintenant... C'est fini...

Je hoche la tête, mais suis incapable de retenir mes larmes, les laissant couler le long de mes joues, s'échouer sur son t-shirt.

Il resserre son étreinte autour de mon corps, me rapprochant encore plus de lui, son visage toujours dans le mien.

- Toi aussi Lou, tu m'as manqué, je murmure.

Un grand sourire étire ses lèvres, mais cela ne suffit pas à sécher mes larmes.

Nous restons longuement blottis l'un contre l'autre, respirant au rythme de son souffle.

Je le laisse s'allonger sur le lit, me couchant sur lui. Là, il relève mon visage, passant ses pouces sur mes joues pour les sécher. Rien n'y fait, mes larmes coulent encore.

Je me laisse aller, je me laisse craquer, dans ses bras que j'ai longtemps attendus.

Louis prend délicatement mon visage en coupe, venant unir nos lèvres. Je ne pensais pas qu'il était possible d'autant apprécier un baiser.

Lorsque ses lèvres se séparent quelques secondes des miennes, c'est juste assez pour que je me sente quelque peu réparé. Les empreintes de celles de Liam se sont faites remplacées par celles de Louis, jumelles aux miennes.

Par ce simple contact qui compte tant pour moi et que Liam m'a volé, Louis réussit inconsciemment à me faire sentir un peu, un tout petit peu mieux.

Alors je m'abandonne au second baiser qu'il m'offre, y mettant toute mon âme, tout l'amour que je porte à celui qui s'y adonne tout autant contre moi.

Nous mettons fin au ballet de nos langues, me faisant immédiatement coller mon front au sien.

Mes yeux verts sont plongés dans ses océans bleus, nos visages sont si proches que nos cils se caressent délicatement. Il sourit, bougeant ses mains dans mon dos.