Action 6. - La télé, fais des pompes

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Louis tousse, me faisant sursauter comme jamais je n'avais sursauté. Je me retourne vivement, voyant ses mèches cacher son visage que je devine en sueur. Je le vois tousser, éternuer, tousser encore et encore.

Mon cerveau panique alors que je le vois, impuissant suffoquer dans ses propres glaires.

J'entends ma voix l'appeler, l'appeler pour qu'il se calme, mais rien n'y fait. Sa toux ne cesse que pour lui laisser me chuchoter de m'éloigner de lui.

Je ne veux pas le faire, mais c'est comme si mes jambes me tiraient loin de lui, loin de ce danger qu'il est devenu. J'arrive au salon, essoufflé, mon cœur bat à cent à l'heure alors que je continuer à paniquer.

Soudain, je le voit sortir de la chambre, sa tête toujours baissée, ne me laissant pas le voir. Louis traîne ses pieds jusqu'à la table de la cuisine, avant de lever ses yeux habituellement si envoûtant vers moi.

Mon cœur cesse de battre lorsque je le vois. Rouge.

Son regard est rouge, ses yeux sont injecter de sang, laissant ressortir son bleu plus que jamais. Sa peau est rouge, il essuie son front transpirant dans la manche de son t-shirt rouge. Je hurle, je sais plus ce que je fais. Je crie à Clifford de s'éloigner de lui, mais notre chien continue de le renifler, grognant de plus un plus, grognant férocement, ne reconnaissant plus son maître.

Soudain, il se met à couiner, avant d'aboyer et d'attaquer quelque chose qui vient de l'entrée. Je prends soudainement peur, me cachant de Louis, me cachant de tout derrière un coussin du canapé.

Les aboiements Clifford s'éteignent d'un coup, me faisant relever les yeux pour que je vois avec horreur une énorme boule emplie de piquant avancer dans le salon. Elle s'approche de plus en plus de Louis, le faisant tousser et éternuer plus fort avant qu'elle ne le touche et que tout ne devienne noir.

   - Hazz, du calme, je suis là... Hazz, respire.

J'ouvre mes yeux en grand, regardant en tremblant autour de moi. Je recommence à respirer lorsque Le visage inquiet de Louis tombe devant moi.

   - Ça va Hazz, ce n'était qu'un mauvais rêve... Tu vas bien, on est tous là.

Il me serre fort contre lui, alors que je m'accroche à ses épaules.

Je me calme lentement dans ses bras, chassant de mon esprit les vilaines images qui me restent dans la tête. Je m'imprègne de l'odeur de mon compagnon, la laissant m'apaiser en voyageant dans mon corps.

Ses doigts passent doucement dans mon dos, puis dans mes boucles avec lesquelles il joue.

Je sens son souffle doux sur mes épaules nues, me rassurant.

Il finit par me relâcher, essuyant mes joues des larmes que je n'avais même pas réaliser verser. Louis quitte quelques secondes la chambre, me laissant reprendre gentiment mes esprits.

Je regarde le plafond faiblement éclairé de cette lumière orangée qu'émet la lampe de chevet de Louis. J'observe les ombres, cherchant encore et toujours à y desceller une histoire.

   - Ça va mieux ? Chuchote Louis en s'asseyant face à moi, collé à mes hanches, me tendant une serviette pour essuyer mon visage trempé de sueur.

Je hoche délicatement la tête, entremêlant ses doigts aux miens en posant le gant de toilette sur le côté.

   - Désolé de t'avoir réveillé Lou, je chuchote, le laissant dégager mes boucles trempées de mon front.

   - Ce n'est rien bébé... Heureusement que tu m'as réveillé, je dirais presque.

Je lui souris, alors qu'il me demande doucement ce qui m'a autant fait peur. Le rouge me monte aux joues en réalisant le ridicule de mon rêve, le faisant pouffer.

2 confinés et 1 chienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant