Chapitre 54.

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   - Harry, Harry, Harry, stop.

Je me retourne vers mon mécheux, complètement en panique au milieu du parking.

Me rapprochant de lui, je balaie la mèche devant ses yeux, posant ensuite ma main sur sa joue.

   - Relax Louis, respire. On a tout notre temps, doucement.

Nous sommes déjà en retard, mais sur ce point, aujourd'hui, peu m'importe.

La seule chose importante en ce jour est bien le bien-être de mon mécheux, pour le reste dire que je ne m'en préoccupe pas est un euphémisme.

En clair, j'en ai rien à foutre.

   - Je crois que je ne peux pas, s'essouffle Louis.

Voyant qu'il est sur le point de craquer, je lâche sa joue, venant le serrer contre moi, caressant son dos pour le calmer.

Si Louis est complètement mort de stress, je ne suis pas vraiment mieux.

Nous nous dirigeons dans un café.

Mais dans ce café, Troy nous attend.

Troy, le père biologique de Louis.

C'est une des choses que Louis a voulu faire en premier avec moi, depuis notre retour à la vie de couple normale. Cette décision a été dure à prendre pour le mécheux. Lorsqu'il m'en a parlé pour la première fois, j'ai de suite compris qu'il y pensait depuis bien des mois. Puis il m'a demandé de l'aider à le retrouver. Tout s'est enchaîné très vite. Après un appel à Jay qui avait toujours gardé les adresses et les numéros du père biologique de son aîné, Louis l'a contacté et un rendez-vous a été fixé.

Rendez-vous qui était il y a plus de quinze minutes. Mais comme je vous l'ai dit ; rien à foutre.

    - Pense à ce soir, je lui chuchote, ne cherchant qu'à le détendre.

Il hoche la tête, se décollant de mon torse pour me regarder.

   - Ce soir c'est moi qui vais chercher nos verres, je lui souris, attrapant sa main.

Cette date a en partie été choisie grâce à la fête qu'un ami riche de Niall organise dans la villa de ses parents, ce soir, pour fêter la fin officielle de notre quatrième année. Nous nous sommes dit que même si cette journée se passait mal, nous pourrions au moins avoir une bonne raison de perdre la tête ce soir.

Si elle se passe bien, nous fêterons ça, ce qui est une bonne raison également.

   - Ok, on y va, souffle Louis, tirant sur ma main.

Une raison de plus qui le fait stresser est que mon compagnon a simplement dit à l'homme qui nous attend, qu'il viendrait accompagné. L'homme n'est donc pas au courant de notre relation, ce qui pourrait le refroidir.

Nous traversons le parking, arrivant devant a porte du café devant laquelle nous nous arrêtons pour observer une dernière fois le cliché que nous possédons du quarantenaire, histoire d'être sûr de le reconnaître.

   - Si ça se passe mal ? Marmonne Louis.

   - On le tue et on court, je plaisante. Non, tout va bien se passer Lou, arrête de t'en faire.

Rien que mes mains qui tremblent retirent toute crédibilité à ma phrase.

   - Si il est homophobe ?

   - Et bien je suis Harry, ton meilleur ami !

   - Les meilleurs amis ne se tiennent pas par la main, Hazz, il roule des yeux.

2 confinés et 1 chienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant