Chapitre 56.

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Je suis face à la fenêtre, regardant les feuilles oranges tomber devant moi.

   - Ça va ? Demande Gemma en passant sa main dans mes boucles. Comment tu te sens ?

   - Stressé ?

Elle rit, posant sa tête contre mon épaule pour regarder elle aussi les feuilles tomber devant nous. Nous restons un long moment ainsi. Un moment si long que c'est lorsque le soleil commence à se coucher derrière la colline d'en face, que nous bougeons finalement, alors que la porte s'ouvre, laissant entrer ma mère dans ma chambre.

Je me retourne, mon regard percutant immédiatement celui de Louis, apparaissant derrière ma maternelle. Il n'en faut pas plus pour que son visage s'illumine et qu'il vienne attraper la main que je lui tends.

Ma mère vient m'embrasser les joues, me faisant râler et rire Gemma.

   - On te l'a amené pour que vous vous dites à demain, s'exclame finalement ma mère, qui aurait mieux fait, pour cette fois, de garder sa bouche fermée.

Je secoue fortement la tête, passant un bras possessif autour de la taille de mon mécheux qui fait de même.

   - Allez Harry, Louis. À demain, bonne nuit.

Je secoue une fois encore la tête, faisant virevolter mes boucles. Il est hors de question qu'elles emmènent Louis avec elles.

   - Vous devez vous reposer, demain est un jour important, allez Louis, vient on y va.

Ce dernier grogne contre mon torse, me laissant une fois encore secouer la tête.

Johanna finit par entrer dans la pièce, faisant finalement entendre raison à son fils qui n'est qu'à moitié d'accord de me quitter. Il vient étroitement entourer mon torse de ses bras, déposant plusieurs baisers dans mon cou, me laissant plonger mon visage dans ses mèches.

   - Laisse ta porte ouverte, il me chuchote avant de venir m'embrasser.

Je souris, déposant encore une fois chastement mes lèvres sur les siennes, avant de le laisser partir dans sa chambre.

C'est pour respecter la tradition, a une fois dit ma mère. Autant vous dire que la tradition, je ne l'aime pas beaucoup.

Demain est le grand jour, et c'est donc seul dans ma chambre, que je commence à stresser, profondément convaincu que seul Louis pourrait me calmer.

Mais c'est pour la tradition.

Minuit.

Cela fait deux heures que Gemma a fini par me quitter, rejoignant Michal dans leur chambre, puisque eux, ils ont le droit de dormir ensemble.

Oui, je suis frustré, fâché et stressé. Le tout ne fait pas bon ménage, croyez-moi. Alors je fixe le plafond, comptant les moutons, me répétant encore et encore les quelques mots que je n'arriverai pas à prononcer à Louis, demain.

Je n'en peux plus. Le stress me monte la gorge, me tordant l'estomac, m'empêchant définitivement de dormir. Alors je soupire, sortant de mon lit bien trop grand sans Louis, allant à la salle de bain pour m'asperger le visage et boire de l'eau.

Je finis par poser mes deux mains au bord du lavabo, soupirant en relevant ma tête pour me fixer dans le miroir.

   - T'es beau...

Je sursaute, me retenant de hurler en voyant Louis, au coin de la porte, m'observant en souriant.

Je me retourne, faisant dos au miroir, souriant à mon futur époux.

2 confinés et 1 chienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant