2 confinés et 1 chien

Chapitre 52.

Je n'ai besoin que de quelques secondes pour réaliser ce qui est entrain de se passer. Plus rapidement que l'éclair, je me précipite sur mes chaussures que j'enfile le plus rapidement possible, courant ensuite dans les escaliers.

   - Louis, s'écrie ma mère, en me voyant arriver en-bas.

   - Il est où ?

   - Il se passe quoi ?

   - Il est où ! Je crie presque, avant qu'elle ne m'indique la rue.

J'ouvre la porte en précipitation, courant dehors pour deviner une ombre marcher devant. Je sprint jusqu'à Harry que je rattrape rapidement.

   - Hazz, je m'exclame en arrivant à sa hauteur. Hazz !

Son ignorance me fait mal, mais il ne fallait tout de même pas que j'espère un baiser et c'est pardonné.

   - Hazz, regarde moi ! Je crie en m'arrêtant, m'accrochant à son bras.

Mon mouvement le stoppe également, le faisant enfin me regarder.

   - J'ai juste peur de te perdre, je souffle aux-travers de ma respiration hachée, alors ne pars pas, s'il-te-plaît.

De toute façon, il ne serait pas allé bien loin, mais ce n'est pas ce qui compte.

Un instant, le silence reprend ses droits, avant que je réussisse à le faire revenir sur nos pas, tenant toujours son bras.

Arrivés à la maison, nous passons devant ma mère, toujours à l'entrée, attendant des explications.

   - C'est compliqué, je lui lance en suivant Harry dans la chambre.

Sachant que nous sommes assez grands pour gérer ça tout seuls, elle nous laisse donc aller en soupirant.

Dans la chambre, rien ne se passe. Aucun de nous deux ne parle, comme durant tout le reste de la soirée. Nous nous endormons même séparément, presque l'un à chaque bout de lit.

Le lendemain, Harry et moi sommes clairement en froid, mais personne n'est assez stupide pour le faire remarquer. Même à table nous ne mangeons pas à côtés, ce qui me fait très bizarre, ayant l'habitude de toujours être collé à lui.

Durant la soirée pourtant, je ne tiens plus, ayant besoin de connaître le nom de l'expéditeur des fameux messages. Au fond de moi, je sais que j'espère avoir tord. J'espère que derrière ce numéro, ce soit Gemma qui se cache. Que tout cela ne soit qu'une mauvaise blague. Mais je sais que ça ne le sera pas, et en être autant sûr me fait mal. C'est comme le trahir.

C'est le lendemain, après avoir essayer de relancer le sujet une ultime fois durant la journée, que l'occasion que j'attendais inconsciemment se présente, lorsque Harry part à la douche.

La culpabilité m'envahit à la minute où mes doigts déverrouillent le portable de Harry, arrivant sur son écran d'accueil. Même à la vue de son fond d'écran, une photo de nous, mes doutes ne s'effacent pas.

Bien à l'abri dans ma chambre, Harry toujours à la salle de bain, pour un long moment encore le connaissant, j'ouvre en tremblant sa messagerie.

Il ne me suffit que d'un coup d'œil pour que mon monde s'écroule, qu'un mélange de tristesse et de colère remplace mon sang dans mes veines. Je ferme quelques secondes les yeux, tentant de me calmer pour commencer à lire la boîte de discussion de Harry et Liam.

Liam, celui qui a essayé de violer on compagnon. Et Harry, mon compagnon qui discute avec celui qui aurait pu pourrir sa vie.

Courageusement, je remonte de quelques jours, arrivant au premier message que Liam a envoyé. La semaine dernière.