2 confinés et 1 chien

Action 29. - Bi cèrfoule

Harry : Action d'être prudent, même si c'était à toi x.

Je suis assis dans mon lit, les yeux vissés sur mon portable, ouvert sur le contact whatsapp de Louis, attendant patiemment une réponse.

Non, pas du tout. Mes doigts me brûlent tant je voudrais l'appeler. Mais je sais que je ne peux pas. Nous sommes presque neuf heures, le mail qu'il a reçu disait clairement qu'à huit heures moins quart, il devait être prêt au service. Alors il ne me reste plus qu'à croiser les doigts et prier pour qu'il aille bien.

Je jette un regard à Liam, endormi à mes côtés, soupirant.

Louis me manque déjà. Nous n'en sommes même pas encore à vingt-quatre heures...

Je sors du lit en soupirant, enfilant un short et le sweat avec lequel je me suis endormi. Je relève la capuche sur ma tête, enfonçant mon portable aux côtés de mes mains dans la poche centrale.

Sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Liam, ni Dylan, j'ouvre la porte, allant dans la cuisine.

Mais là, Dylan n'est pas sur le canapé. Je relève mes yeux, le percevant sur la balancelle du balcon.

Je grimace : c'est notre place à Louis et moi, normalement.

Mais nous ne sommes pas normalement, alors je ne dis rien, caressant Clifford qui vient se frotter contre mes mollet.

Je m'avance ensuite près de la baie-vitrée ouverte, observant cet homme qui dort chez nous, mais que je ne connais finalement pas.

   - Salut, je dis.

Il se retourne, me rendant un signe de tête, une cigarette entre les lèvres.

   - Tu as bien dormi ? Je m'assure, récoltant un nouveau hochement de tête de sa part.

Je soupire, il n'est pas bavard.

   - Tu as déjà déjeuné ? Je voulais me faire des œufs brouillés... Tu en veux ?

   - Ouais.

Je hausse les sourcils, hochant mécaniquement la tête, avant de reculer jusqu'à la cuisine, Clifford toujours à mes côtés.

Je vais vers sa gamelle, m'accroupissant pour la remplir. Mais bien avant de la manger, Clifford pose ses deux pattes avant sur mes genoux, frétillant la queue et sortant la langue.

Je souris, lui grattant les oreilles, recevant un lèchement sur la joue de sa part, comme remerciement.

Sur sa tête, ma main ralenti, transformant mes gestes en caresses sur son doux pelage.

Il me fixe de ses yeux noirs, penchant sa tête sur le côté, approchant sa truffe de mes joues. Je le laisse, ne faisant rien pour l'arrêter.

Ses quatre pattes se reposent finalement sur le sol, le laissant se diriger vers gamelle où il se dépêche de commencer à manger.

Je me relève donc, me dirigeant vers la cuisinière que je mets en route. J'attrape cinq œufs, commençant à préparer le déjeuner.

Je ne m'occupe pas de Dylan, ayant compris qu'il n'aimait pas converser. Je me concentre plutôt sur la cuisson de mes œufs, me surprenant à penser à ce que Louis a bien pu manger ce matin.

Connaissant le roi en cuisine qu'il est, il a sûrement dû se préparer un bon festin.

Marquez l'ironie, il aura manger le paquet de céréales qu'il a volé hier en faisant son sac.