2 confinés et 1 chien

Action 15. - Laisse-moi couper

   - Lou, je souffle lourdement en le sentant parcourir mon corps de ses lèvres. -Lou, qu'est-ce que tu fais ?

Il relève ses yeux sombres vers moi, venant happer mes lèvres.

- Rien, il dit, j'ai perdu hier et ta peau sens trop bon pour que je puisse m'en empêcher...

Je pouffe, me frottant les yeux, le laissant continuer de parcourir mon torse de son visage.

Lorsque nous sortons enfin d'entre les draps, je pars directement chercher le billet que Louis m'a avoué avoir déjà caché et le trouve, posé sous la lampe de chevet posée de mon côté du lit.

- C'est hors de question que tu touches à mes boucles avec des ciseaux, je m'exclame en me retournant brusquement vers Louis, s'habillant derrière moi.

Ses yeux me fixent longuement, alors qu'il murmure des s'il-te-plaît.

- Non, c'est hors de questions.

- Hazz, je t'en prie !

Je ne veux en aucun cas qu'il touche à ma chevelure. J'avoue que mes cheveux sont peut-être trop long, je devais justement aller chez le coiffeur le week-end de la semaine durant laquelle la quarantaine a commencé, ne me permettant pas de me rendre dans le salon de coiffure. Alors mes boucles sont trop longues. Si au début, j'aimais bien et m'en fichais pas mal, je sais que Louis n'apprécie plus autant, depuis qu'elles m'arrivent à quelques centimètres au-dessous de mes épaules.

Pas que je veuille pas lui plaire, bien au contraire mon Dieu, mais simplement que rien que de l'imaginer à quelques centimètres de mes boucles chocolats avec des ciseaux me faut peur.

Il adroit, il fait des études où l'adresse est presque obligatoire. Mais c'est bien ça le problème... Mon Lou est plus médecin que coiffeur...

- S'il-te-plaît Hazz, il me supplie toujours, posant ses poings sur mon torse, me regardant de ses grands yeux bleus.

- Désolé mon Lou, mais c'est un non. Et désolé si tu n'aimes pas...

Ses yeux s'écarquillent, alors que ses doigts se mettent à parcourir mes longues mèches bouclées.

- Bien sûr que j'aime, qu'est-ce que tu vas te mettre dans la tête ! Tu es magnifique avec ses longues boucles qui encadrent ton visage... Je t'interdis formellement de penser une seule seconde que je n'aime pas une seule petit chose sur toi.

Je ris, secouant la tête.

- Arrête Lou, tu n'aimes pas que j'ai les cheveux longs...

- C'est toi qui arrête de dire ça ! Tes cheveux sont magnifique, alors plus il y en a, plus je suis ravi !

Je ris suite à ses paroles, récoltant un faible coup de poing dans le ventre.

- C'est plutôt une action pour moi, il grogne en rangeant mes cheveux sur un côté de mes épaules. Te couper les cheveux... Que tu me laisses seulement les toucher serait un miracle.

- Qu'est-ce que tu es entrain de faire Lou ?

Il pince ses lèvres, relâchant précipitamment les mèches qu'il tenait dans son poing.

- Tu peux toucher mes cheveux quand tu le souhaites... Mais pas avec des ciseaux.

Une moue grognon prend place sur ses lèvres, me faisant pouffer.

Nous sortons finalement de la chambre, faisant Clifford nous sauter dessus, trop heureux de nous voir arriver en même temps dans le salon.

Comme depuis tous ces jours, nous préparons notre bol de céréales, discutant de notre programme de loin attrayant pour aujourd'hui.