- Comment tu veux faire une action avec ça ? Je demande à Louis, souriant face à ses cheveux, en secouant le papier devant ses yeux.
Il soupire.
- C'est facile.
Non, non, ce n'est pas facile...
« Je dois gagner à toutes les parties. »
Voilà ce que dit le billet...
- Tu veux dire que je dois tout te laisser gagner... Toutes les parties qu'on fera !? C'est quand que je suis sensé prendre du plaisir à jouer ? Je demande en haussant les sourcils.
- Le but n'est pas que tu prennes du plaisir, mais que tu m'en donnes demain matin en perdant ton action... À toi de te débrouiller, il rit.
Je lui ferais bien la tête, mais je décline cette possibilité, ne voulant pas risquer de le voir fâché contre moi demain, pour notre anniversaire.
C'est pour ça que je hausse donc les épaules, laissant couler, décidant de l'envoyer faire les courses pour les ingrédients du cheesecake qu'il veut préparer ce soir, afin d'éviter le plus de parties possibles.
C'est ce qu'il s'apprête à faire, presque joyeusement, quelques dizaines de minutes plus tard, après avoir gagné une partie de uno. Une vague de soulagement m'intrigue même en passant dans ses pupilles. Je ne relève pourtant pas, sachant que si c'était grave, il m'en aurait parlé.
Je vais ensuite m'installer sur le balcon, le regardant partir, m'assurant bien qu'il ne revienne pas avant de longues, très longues minutes.
Puis, les mains tremblantes, j'appuie sur le contact de Liam, l'appelant.
< Harry ! Comment tu vas ?
Je hoche la tête, me sentant nerveux.
> Louis n'est pas là, je lâche d'un coup, le coupant dans la phrase qu'il avait commencé à formuler.
Son regard change soudainement, devenant fuyant, gêné.
> Tu peux te lâcher, je lui dis doucement, tu peux tout me dire, tu le sais, je ne laisserai rien fuiter...
Il hoche la tête, posant son portable face à lui, baissant les yeux sur ses doigts avec lesquels il joue nerveusement.
< Tu ne me juges pas ?
> C'est promis que non. Je réagirai de la même façon qu'autour du feu, je le rassure, faisant écho à cette soirée où nous nous étions tout dit.
Il hoche la tête, relevant le regard pour fixer, pensif un point sur sa gauche.
Je lui laisse le temps, essayant de m'imaginer tout ce à quoi il doit penser en ce moment même. Mais je ne fais rien pour essayer de l'aider, sachant qu'il parlera seul lorsqu'il aura trouver les paroles justes.
Les minutes s'écoulent lentement, son regard fuit toujours le mien, ses doigts jouent nerveusement, passant de temps à autres dans ses mèches presque ondulées, ayant beaucoup poussées durant le confinement.
Je me mets à observer le fond, derrière lui, devinant son colocataire, assis sur le lit, un casque sur les oreilles, bougeant au rythme de sa musique, sûrement.
J'aperçois également un drapeau du Club de Liverpool accroché au-dessus du lit, ne pouvant pas m'empêcher de me dire que lui et Louis ne sont vraiment pas fait pour être potes.
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2 confinés et 1 chien
FanfictionSe laver les mains, ne pas se toucher le visage, éviter les contacts, éternuer dans sa manche, tousser dans son coude, ne pas sortir... À force de nous donner des règles...le gouvernement ne pourrait-il pas nous donner des idées pour se distraire en...