Je me réveille plusieurs cette nuit, dormant au même rythme que Louis, qui ne cesse presque pas de tousser et gémir tant il a chaud, tant il a froid. Dire que je suis inquiet est un euphémisme.
Mon ventre me fait mal tant le voir mal me soucie. Je n'arrête pas de lui demander comment il va, ce dont il a besoin, ce qui l'exaspère.
Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je me console face à sa mauvaise humeur, en me disant que si les rôles étaient inversés, il ferait pareil.
Sur ce point, nous nous rejoignons. Nous sommes surprotecteur envers l'autre. Louis plus que moi, mais je sais le défendre, comme prendre soins de lui.
En ce moment, je suis assis en tailleur sur le lit, le regardant dormir. Dehors, la nuit est toujours là, il ne doit pas être plus de quatre heures du matin. Louis vient de se rendormir pour la millième fois, cessant de grelotter et de tousser.
Il a beau avoir froid, son front est toujours autant brûlant. Ses mèches sont collée autour de son visage rouge, pourtant, il a froid. Et vous pouvez être sûr que lorsqu'il se réveillera, avec un peu de chance, dans plus d'une heure, il aura chaud.
La fenêtre est entre-ouverte, ce qui permet à la douce brise nocturne à l'odeur printanière, de venir caresser ma peau, relevant par moments quelques unes de mes boucles.
Avant-hier soir, j'ai enfin été ravi de ne trouver plus aucune tache de bleu dans mes cheveux. Après beaucoup de shampoing, tout est finalement parti. Je voulais faire une scène à Louis à ce propos, mais vu son état de hier, je n'ai pas osé.
Je glisse doucement mon doigts sur sa joue, grimaçant au toucher de sa peau brûlante. Je dégage quelques mèches de son visage, épongeant délicatement son front à l'aide d'un gant de toilette humide que j'ai préparé plus tôt.
Il ne bouge pas, trop profondément endormi pour réagir.
C'est un froissement de draps qui me fait sursauter. Je me retourne brusquement, mais le fautif vient se blottir contre moi, posant sa truffe sur ma cuisse.
Je caresse doucement ses oreilles, le voyant papillonner des paupières. Il n'en faut pas plus pour que Clifford rejoigne Louis aux pays des rêves.
Il ne reste donc plus que moi. Le seul éveillé de la maison, veillant sur eux, dans l'incapacité de dormir.
Mes pensées s'échappent et petit à petit, des souvenirs remontent, venant remplacer la tête de Liam qui menaçait.
Louis a vraiment raison, il faut que je lui en parle plus. Mais pour le moment, il n'est pas en mesure de m'écouter.
La première image qui me vient se passe lors de notre première année d'uni, à Louis et moi. Durant une semaine entière, Louis avait été malade. Pas autant qu'aujourd'hui, mais de symptômes similaires. Il avait eu la grippe au début de l'hiver.
Malade comme un chien, j'avais dû prendre soin de lui, allant lui acheter des médicaments à la pharmacie, le faisant boire régulièrement,...
J'étais tant inquiet pour lui, que je m'étais moi-aussi absenté de mes cours, me voyant mal le laisser seul dans la chambre plusieurs journées complètes.
Évidement, Niall et Zayn en avaient beaucoup ri, clamant haut et fort combien je prenais soins de Louis, tant je l'aimais. Durant des jours et des jours, ils n'arrêtaient plus, sans se douter une seule seconde que ce dont ils rigolaient été vrai pour ma part.
Déjà là, alors qu'il n'était qu'un extrêmement bon ami, je m'inquiétais à mourir pour lui. Alors imaginez-vous l'état dans lequel je suis maintenant. J'essaie de prendre sur moi, je vous l'assure. Si je ne le faisais pas, je l'amènerais aux urgences, j'appellerais ma mère, sa mère, ma sœurs, ses sœurs, Niall, Dylan,...
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2 confinés et 1 chien
FanfictionSe laver les mains, ne pas se toucher le visage, éviter les contacts, éternuer dans sa manche, tousser dans son coude, ne pas sortir... À force de nous donner des règles...le gouvernement ne pourrait-il pas nous donner des idées pour se distraire en...