Chapitre V

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Pdv Kh'iarah Wayshley

Je me demandais si j'avais vraiment fait le bon choix. Je ne comprenais pas ce qu'il m'avait pris d'accepter de suivre Hux, ni même de l'avoir libéré. Je faisais vraiment n'importe quoi. Mais il avait semblé si sincère et suppliant quand il m'avait demandé de venir avec lui, ça m'avait déchiré le cœur... Je m'étais senti tiraillée entre lui et la Résistance qui m'avait recueillie.

Je m'en voulais de les trahir mais, au fond, je ne regrettais pas vraiment de l'avoir choisi lui. De toute manière, si l'on était venu à apprendre que c'était moi qui l'avais libéré, on m'aurait sûrement exécutée.

Lorsque le général avait fermé la rampe d'embarquement du vaisseau, m'ayant fait réaliser la décision que je venais de prendre, je l'avais suivi dans le cockpit et m'étais assise à ses côtés dans le siège du co-pilote. Il avait alors appuyé sur une série de boutons pour démarrer la navette.

Le silence était pesant, nous avions peur que les résistants repèrent notre vaisseau sur leurs radars, mais par chance nous réussîmes à décoller sans encombre.

Une fois dans l'immensité de l'espace, j'osai enfin le regarder. Il tourna aussi ses yeux vers moi et parut comme presque vulnérable. Il fit ensuite mine de se reconcentrer sur le pilotage mais lorsqu'il actionna un bouton, des bips signifiant un problème retentirent.

- Vous savez piloter au moins... ? lui demandai-je amusée.

Cependant, lui, me regarda avec sérieux et sembla presque agacé quand il répondit :

- Bien sûr.

J'essayai de changer de sujet mais il ne semblait ni très bavard ni très à l'aise.

- Vous ne m'avez toujours pas dit votre nom...

Il haussa un sourcil et me répondit comme si c'était une évidence :

- Hux. Général Hux.

- Je parle de votre véritable nom.

Il se tourna de nouveau vers moi tandis que je m'obligeais à soutenir son regard, bien que l'envie de baisser les yeux fut forte.

- Armitage. Mais personne ne m'appelle ainsi.

- Moi, je peux ?

Je regrettai immédiatement ma question mais il était trop tard. Il garda son attention sur ce qu'il faisait mais je sentis que ça l'avait déstabilisé et qu'il s'était raidit.

- Si cela vous amuse. Mais devant les autres, c'est général.

- Je m'en doute, répondis-je avec un petit sourire.

Il me jeta un coup d'œil mais je ne réussis malheureusement pas à déchiffrer son regard.

- A quoi ressemble le Premier Ordre ? demandai-je ensuite le plus gentiment et innocemment possible pour éviter de le vexer.

J'eus l'impression d'encore l'agacer pourtant il se força à me répondre, d'une voix fatiguée :

- Vous verrez.

Il fit ensuite une sorte de rictus et ajouta :

- Mais ce sera forcément plus spectaculaire que ce à quoi vous vous attendez.

Je répondis par un sourire et gardai mon regard sur lui quelques instants de plus.

Lorsqu'il était détendu, il pouvait être vraiment beau et la fierté dans sa voix quand il parlait du Premier Ordre me rendait heureuse pour lui.

Le général dut se sentir observé car il me jeta un regard en biais mais je me dépêchai de détourner les yeux.

J'en profitai alors pour porter mon attention sur le radar de proximité qui ne cessait de clignoter. J'attendis quelques instants puis eus l'impression que des lumières se rapprochaient du centre du radar.

Suprême LeaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant