QUATRE JOURS APRÈS LA BATAILLE DE CORUSCANT
Je reconnaissais cet endroit. C'était chez-moi. Je ne savais pas ce que je faisais là, je n'avais aucun souvenir. Cela ne me semblait toutefois pas étrange ; je ne me posais simplement pas de questions. C'était comme si je n'avais jamais quitté Corellia. L'air pollué des usines et des industries m'était si familier qu'il me réconfortait presque. J'avais pourtant l'impression d'avoir un horrible mal de tête, je ne me souvenais plus de rien mais peu importait ; j'étais chez-moi.
Une voix à côté de moi attira mon attention et me fit tourner la tête. Mon frère.
Sans savoir pourquoi, une larme s'échappa de mes yeux tandis que je le regardais venir vers moi.
- Kh'iarah, tout va bien ?
- Ce n'est rien. Sans doute la pollution, justifiai-je.
Je ne me sentais pas comme d'habitude, rien ne me paraissait vraiment normal. Tout semblait être étrangement lointain, irréel et à la fois si proche. J'hésitai un instant avant de lui demander d'un air grave, sentant qu'aujourd'hui était différent des autres jours.
- Rubeen, où est Amalia ?
- Sortie prendre l'air, l'aération du bâtiment D est encore en panne.
Je le remerciai, l'embrassai sur la joue, puis partis en courant vers l'extérieur de l'usine. Je sentis son regard amusé et interrogateur rester sur moi quelques instants mais je ne me retournai pas et continuai ma route.
J'arrivai enfin devant la porte arrière de l'usine. Ma meilleure amie était là, assise par terre en tailleur et essayait de réparer les pièces d'un holopad.
- Amalia !
Face à mon appel, elle se releva avec un sourire sur le visage. Je m'approchai d'elle et l'observai. Son visage n'avait absolument pas changé depuis la dernière fois que je l'avais vu – je ne savais d'ailleurs pas quand c'était – et en même temps lui aussi me parut lointain et irréel.
Des bruits assourdissants et terrifiants retentirent soudain autour de nous. Le paysage changea en une fraction de seconde et je me retrouvai au beau milieu d'un champ de ruine. Amalia avait disparu et l'usine derrière moi n'était plus que des décombres. Des bombardements ne cessaient de résonner dans ma tête mais la place était calme et vide, à l'exception de tous ces cadavres sur le sol.
Je baissai les yeux vers mes mains et vis qu'elles étaient tachées de sang. Ce n'était pourtant pas le mien.
Ma respiration s'accéléra et des larmes coulèrent le long de mes joues. J'avais l'impression d'étouffer et la forte odeur de sang et de chair humaine autour de moi me donnait envie de vomir.
- Kh'iarah.
Je tournai ma tête et tombai nez à nez avec un homme roux plus grand que moi. Il portait une tenue d'officier du Premier Ordre et son visage affichait un air glacial. Son identité me revint ensuite en mémoire tandis que je demandais entre deux sanglots :
- Qu'est-ce que je fais là... ?
Il me sourit d'un air cruel, ignora ma question, et dit :
- Pourquoi pleurez-vous, votre amie et votre frère sont déjà morts. C'est moi qui ai ordonné le bombardement. Vous pouvez me haïr ; sans moi ils seraient encore en vie.
Je tentai de bégayer une réponse, mais mon cœur parut se déchirer de tristesse. J'étais incapable d'articuler quoi que ce soit. Cet officier, je le connaissais. Je ne savais comment, mais j'avais la certitude de le connaître bien plus que ça.
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Suprême Leader
FanficArmitage Hux était prêt à tout afin d'atteindre ses objectifs ; devenir Suprême Leader et anéantir ces misérables résistants. Bien que promis à un grand avenir au sein du Premier Ordre, personne n'avait jamais cru en lui, le pensant incapable et fai...