Chapitre 31

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Il hume son cou,
Né de la virtuosité de l'artiste,
Brodé de folles mèches.
Il souffle pour dégager ces filaments ébènes,
Passe ses longs doigts sur ses clavicules
Qui frémissent.
Fermentés dans d'interminables chagrins
Dont la poitrine compressée leur envoyait ses échos.
La voici emportée par ses ferventes caresses,
La voici corrompue par l'ivresse,
La voici qui s'échoue sur le satin terni.
Il trace un chemin sur sa peau lactescence jusqu'à son épaule gauche qu'il agrippe et plaque sans ménage.

Il la retourne violemment et amène le bout de sa baguette sur son omoplate qu'il dénude et grave presque langoureusement les lettres suivantes : T.E.J.
Il les trace dans sa chair d'où afflue bientôt le vermeil.
La douleur est insupportable.
La voici qui gémit.
Les plaies sont profondes, on dirait qu'elles atteignent son cœur.
Une goutte de rouge vient s'échouer sur ses draps, puis elle tangue et ne supporte plus l'ivresse.
Mais il a fini, il se relève, un sourire moqueur aux lèvres et un air dément empreint de dégoût dans le regard.
Pitoyable, le sang afflue toujours et inonde sa carcasse.

"Voilà le prix à payer pour rire avec d'autres hommes et leur soumettre tes avances, ils ont besoin de garder les idées claires et tu es à moi" susurre-t-il rieur mais avec l'autorité suffisante.

Elle le hait, elle ne peut s'empêcher de le haïr profondément.

Mélodie damnant |T.E. Jedusor|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant