Chapitre 22

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Au même moment qu'elle plongeait dans une mélancolie désagréable, celle-ci s'envola aussitôt lorsqu'en relevant la tête, elle vit Clyde sur le palier, un sourire aux lèvres.

-J'ai cru qu'elle ne te lâcherait jamais ! Se plaignit Pearl en bondissant de son lit et venant rejoindre son ami.

Il avait l'air ailleurs, il secoua la tête en revenant à lui-même.

-Oui, moi aussi. Et la lettre ? Elle est...

-Je m'en suis chargée coupa-t-elle.

-Bien, je crois qu'il est temps d'aller chercher notre troisième acolyte...

-Allons-y conclut Pearl.

Et ils ressortirent du dortoir, Black en passant par la salle commune fit un clin d'œil à Avery qui le lui rendit. Les deux camarades ressortirent des cachots et se rendirent de nouveau aux étages supérieurs.

-Pourquoi on s'arrête devant les toilettes des filles ? S'étonna Pearl lorsqu'ils marquèrent halte.

Clyde ne répondit pas et s'engouffra dans la pièce, toujours aussi insouciant du règlement, Pearl à sa suite. Au même moment, Dionysos apparut devant eux. Elle renifla, tentant de le cacher en passant sa manche devant son visage. Pearl pu constater que ses yeux étaient rougis, ses cernes toujours aussi marquées et son visage sec lorsqu'elle rabattit son bras. Elle comprit soudain ce que le jeune homme entendait par : « Elle a sa fierté ».

Tous trois s'arrêtèrent en se retrouvant face à face, la française d'un côté et ses deux camarades de l'autre. Dionysos avait fière allure, le menton relevé, une expression presque indifférente... Elle avait cette noblesse, cette prestance qu'on raconte des français.

-Dio, je suis vraiment désolé...

-Pourquoi t'excuses-tu ? Répliqua-t-elle aussitôt.

-Eh bien...

Tous deux semblaient subjugués par la contenance dont elle pouvait faire preuve, cette force de caractère, Pearl un peu moins puisqu'en troisième année elle avait déjà été témoin de son courage et sa résistance, lorsqu'en arrivant l'occupation allemande en France était presque passée à la trappe ici à Poudlard. Qu'est-ce qu'elle pouvait l'admirer...

-Je n'ai aucun problème avec toi Clyde...

-Orion est un imbécile ! Lâcha soudain le jeune homme ne pouvant se retenir plus longtemps.

Dionysos esquissa un sourire, elle supprima la distance entre elle et ses amis et vint les étreindre. Ils furent surpris mais se résignèrent bien assez vite et avec grande joie au jeu.

Elle les relâcha, tous trois se détournèrent vers la sortie et s'en allèrent triomphants. Ils se sentaient forts les uns auprès des autres, comme si chacun bénéficiait d'une protection, comme si rien ne pouvait leur arriver.

-Au fait, Avery m'a appris comment on entrait dans les cuisines de Poudlard. Ça vous dit d'aller se procurer des biscuits auprès des elfes ?

Tout le monde approuva.




Au final, les elfes leur avaient cédé tout un stock de petits gâteaux, biscuits, pâtisseries en tout genre et avec une joie incontestée. Ils avaient même insisté pour leur en donner plus mais à moins de louer une semi-remorque pour tout livrer, il fallait refuser, ce que firent les trois serpentards humblement.

Le couvre-feu prenait effet dans quelques heures, ce qui leur laissait le temps de flâner encore un peu dans les couloirs, les bras chargés de provisions.

Mélodie damnant |T.E. Jedusor|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant