Chapitre 26

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Une semaine plus tôt





-Quoi ?

Silence.

-Qu'est-ce que tu as à me fixer ?

-T'as de beaux yeux tu sais ?

Avery éclata de rire, d'un rire beau et sincère, de ceux que Clyde adorait mais craignait un peu tant ils avaient un impact démesuré sur lui.

- Efface-moi donc ce sourire mièvre commanda le septième année, incapable de faire preuve d'autorité.

-Comment pourrais-je ? Tu es si magnifique que mon visage refuse de ne pas te marquer mon amour fou se plaignit le jeune homme en prenant un coussin et en l'abattant sur son visage.

Avery s'amusa du comportement fougueux de son amant, il déposa son livre à côté de lui sur le matelas, se redressa pour se rassoir correctement contre sa tête de lit, Clyde toujours ensevelit à ses côtés.

-Tu es fou.

-Fou de toi lui parvint une voix étouffée par le coussin.

-Retravaille tes phrases d'accroche, tu peux faire mieux fit il en levant les yeux au ciel.

Black rabattit le coussin sur sa poitrine, il prit un air pensif.

-Hum... Tu sens cette odeur ? C'est mon cœur qui brûle d'un amour ardent pour ta personne! S'exclama-t-il en le fixant gravement.

-Arrête, je vais rougir.

Cyde sourit bêtement, mais soudain, quelque chose sembla troubler ses heureuses pensées. Avery le remarqua aussitôt puisqu'il se détacha de la structure du lit à baldaquin pour s'approcher de lui.

-Pauvre Jennie, elle a perdu ses deux parents, en même temps...

-C'est la fatalité de la vie.

-Je sais mais... Disons qu'il y a de ces épreuves, de ces embuches dont la vie est semée qui laissent des traces, qui heurtent, qui vous lacèrent le cœur.

Avery vint se poster à califourchon sur son amant, il se pencha sur lui et prit sa tête en coupe entre ses mains, il planta son regard dans le sien.

-Elle s'en sortira, ne t'en fais pas pour elle, c'est une jeune femme forte. En cours de potions, elle ne manque jamais une occasion d'envoyer des coups dans l'entre jambe de son voisin macho.

Il semblait avoir réussi dans son dessein puisque Clyde éclata de rire. Il le dévisagea longuement puis sourit à son tour.

-Je t'aime pauvre idiot.








Fin du flashback








-NON mugit une voix presque inhumaine derrière la jeune fille.

Cette dernière sursauta, perdit ses moyens et gâcha son début d'exécution en pressant fortement les mauvaises touches du clavier, faisant retentir un son brouillé fortississimo.

Elle frémit, incapable de se retourner pour faire face au préfet-en-chef installé dans le fameux fauteuil style Louis XIV, pinçant l'arrête de son nez d'un air furieux et avec une pointe de désespoir.

-Ne me dis pas que tu es incapable, toi, ladite grande pianiste, de jouer correctement les premières notes d'une vulgaire nocturne ??

Monsieur est un romantique pensa-t-elle en son for intérieur. Un sourire vint orner les lèvres de Pearl, était-ce un message subliminal ? Une déclaration ? Dernièrement, en contrepartie de toutes ces violences anodines, elle tentait de déceler la moindre preuve d'affection dans les actions du jeune homme, en vain, mais elle restait convaincue que c'était un type bien et qu'elle devait faire un effort.

Mélodie damnant |T.E. Jedusor|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant