Une Nouvelle vie

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PDV FLORA :
Je m'appelle Flora Rubis. Je vivais dans une grande ville, avec ma famille recomposée et mon grand-frère, Brice. Cependant, mon père a été muté au Royaume-Unis, emmenant ma belle-mère et Brice, et j'ai décidé... enfin, non mais bref... de rester vivre en France. Malheureusement, je n'ai pas suffisamment d'argent pour m'acheter une maison ou un appartement, alors je me suis pris une maison en collocation. J'ai également changé de lycée, et aujourd'hui...
C'est ma première journée.

J'avais ma valise à la main, et je passai à ma nouvelle maison pour y déposer mes affaires personnelles. J'espérais que mon colocataire soit une fille, après tout... vivre avec un garçon aurait été beaucoup trop gênant. Je ne l'eus pas vu ce matin là toutefois.
La maison était joliment colorée et décorée : les meubles étaient bien choisis, il y avait deux ou trois tableaux et la maison était propre... trop propre.
Je soupirai profondément, croisant les doigts pour que la personne vivant avec moi ne soit pas un gros maniaque du ménage, ce qui finalement et malheureusement se voyait énormément.
J'enfilai mon nouvel uniforme, une jolie jupe longue m'arrivant aux genoux et un tee-shirt avec un noeud papillon sur la poitrine qui ne transparaissait pas vraiment. Malgré mon âge, j'étais très...plate.
Désespérant.
Je mis mon foulard dans mes cheveux, les attachant en deux couettes, et passai quelques mèches châtains claires sur mon visage, puis je m'admirai dans le miroir de ma nouvelle salle de bain.
- Je suis prête !

Je filai ensuite rapidement en dehors de la maison, fermant la porte à clé et montant sur mon vélo pour arriver à mon établissement à l'heure. Lorsque j'arrivai, ma première réaction fut « WAAAA C'EST SUPER GRAND ! », puis une grosse boule au ventre fit son apparition, montrant à quel point j'étais stressée.
- Ça va aller... hein ?

J'attendis devant la porte de mon nouveau professeur principal, Monsieur Stone. Il était avec sa classe... qui était donc aussi ma nouvelle classe. Le couloir était aussi grand que le lieu dans lequel j'étais, et les autres salles dont les portes étaient ouvertes laissaient apercevoir des visages nouveaux qui me dévisageaient, curieux. Je détournai aussitôt le regard.
Stone ( Pierre ) : Bonjour à tous. Aujourd'hui, nous accueillons une nouvelle élève. Attendez-moi ici.

Mon professeur arriva aussitôt, et commençait à me sourire. Il avait des cheveux bleus clairs, presque blancs, et des yeux quant à eux bleus foncés. Son costard lui allait plutôt bien, et il n'avait pas l'air d'être un vieux croûton.
Stone ( Pierre ) : Tu peux entrer. Présente-toi, et je te donnerai ta place.

J'obéis, tremblante de peur.
Et si l'on se moquait de moi ?
Et si je me retrouvais toute seule ?
Le professeur passa sa main sur mon épaule, tentant de me rassurer.
Stone ( Pierre ) : Vas-y, tu peux le faire.

Je soufflai un bon coup, un petit peu soulagée, et entrai. Les élèves me regardaient en souriant, certains se tapotant du coude, et d'autres me faisant un petit signe de main.
Je m'inclinais, avant de leur dire :
- Bonjour, je m'appelle Flora. Enchantée.
Stone ( Pierre ) : Je compte sur vous pour l'aider à suivre. Tu peux t'installer à côté de Kalem.

Le garçon en question, Kalem, n'avait pas l'air d'approuver l'idée et se mit à souffler bruyamment.
Sympa...
Il avait des cheveux noirs de jais mi-longs qui lui retombaient sur le haut des épaules. Ils étaient parfaitement plats, à croire qu' il se lissait les cheveux tous les matins. Il avait également des yeux de couleur grise, très foncés. Je n'avais pas l'impression qu'il était très sociable.
Je m'asseyais toutefois à côté de lui, non sans gêne.
Je crois que je vais éviter de l'embêter.
Le cours commençait, alors je me mis à écouter.
Une fille appelée Gloria semblait très dynamique : elle participait beaucoup, comme si elle avait quelque chose à prouver ou une motivation implacable. Elle avait des cheveux châtains foncés coupés dans un carré qui lui arrivait aux épaules et des yeux noisettes absolument magnifiques. Elle avait un béret sur sa tête. Son uniforme laissait transparaître ses formes et sa taille en forme de sablier.
Ce monde est injuste avec moi. Elle est vraiment belle.
On voyait souvent son voisin la regarder d'un air incrédule, sûrement car lui ne comprenait même pas la question.
J'évitais de participer, bien que je connaissais la réponse de pas mal d'interrogations. Kalem dessinait, et avait l'air d'en avoir strictement rien à faire.

Le coeur à L'ouvrage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant