Réveil du Lundi

253 11 56
                                    

Ces trois derniers chapitres, les filles dormaient. Cliché ? Je m'en moque 😂 c'était le soir, il fallait bien. Donc voilà. Bonne lecture 😂😂😭

PDV PIERRE

J'ouvrai lentement les yeux avant de sentir un poids incroyablement léger sur mon torse. Ma fièvre, je le sentais, avait nettement baissé grâce à Flora, que je remerciais intérieurement. Elle devait dormir, à l'heure qu'il était. J'étais même à l'avance : le temps que je me prépare il serait seulement sept-heures et quart.
J'essayai de bouger légèrement sur le côté pour flemmarder encore un peu, mais je n'y parvenais pas.
J'ouvris alors complètement les yeux, avant de trouver une Flora allongée à mes côtés.
- Hein... quoi ?

J'hésitais entre partir en courant et l'observer. Avais-je marché jusqu'à sa chambre comme un somnambule ?
J'espère pas. Ce serait terriblement malaisant.
Je vis qu'elle avait posé le pot-au-feu, froid maintenant, sur le côté, mais sentis également une odeur sucrée.
Récapitulons : j'avais le chat coincé sur mes genoux, et ma colocataire collante sur moi. Si mon propriétaire passait, il allait croire que j'étais un pédophile, ce qui franchement à l'heure actuelle serait compréhensible vu sa tête adorable quand elle dormait. J'avais des pensées incroyablement bizarres, mais c'était normal, je venais de me lever, ce devait être pour ça. Elle s'était levée pour cuisiner un petit déjeuner qui était encore chaud, ce devait donc être récent.
Elle est folle.
Son corps était surtout aussi chaud et confortable qu'une couverture. Son torse à elle enroulait mon bras. Pire encore, quand je plaçais ma main sur son front, je découvris que je l'avais contaminée illico-presto.
- Merde.

Elle était malade à son tour, mais j'allais devoir aller travailler.
Pour la deuxième fois, récapitulons .
Cette abrutie était tombée malade en s'occupant de moi samedi et le dimanche car elle avait eu la bonne idée de s'endormir avec ma personne, son colocataire et son prof, sans même se méfier une seconde de moi. C'était du suicide.
Elle avait une confiance aveugle en moi. Je ne savais pas si je devais l'en être reconnaissant ou être affolé par ce comportement idiot.
- Flora. Je suis un homme, au risque de te le rappeler. Ne t'endors pas comme ça avec moi, tu le regretteras potentiellement un jour. Tu as la chance d'être malade pour cette fois et que ce soit ma faute.

Je la réinstallais sur mon lit avec la tête sur l'oreiller, avant de partir chercher d'autres médicaments.
Elle est folle. Folle. Je lui avais bien dit de ne pas s'occuper de moi.
Flora : Pierre...?

Cette voix était mauvaise pour mon coeur. Ce visage aussi. Inspire et expire, tranquillement, ne passe pas pour un vieux pervers.
- Je cite, « pas bouger ».
Flora : Faut que je me prépare...
- Je te prendrai les polycopiés, tu passeras l'évaluation à la maison dès que t'iras mieux. Maintenant, repose-toi.
Flora : Attends... JE SUIS OÙ LÀ ?
- Là où tu t'es endormie... sans ton premier oreiller. dis-je en un sourire narquois.

Son visage passa du rouge au rouge pivoine en deux secondes.
- Tu as donc fait exprès. Inconsciente.
Flora : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
- Tiens, tu me vouvoies.

Elle ne répondît pas à ma pique mais cacha son visage cramoisi sous la couverture.
Elle veut que je lui saute dessus où quoi ?!
- Flora. Encore une fois... méfie-toi un peu !

Je lui mis un léger coup sur la tête pour qu'elle comprenne sa bêtise mais elle ne me répondît une fois de plus pas, bien qu'elle m'aie entendu.
Je soupirai longuement, sourire aux lèvres, avant de partir me préparer pour la journée qui allait suivre.
- Prends tes médicaments. Si ça ne va pas mieux demain matin, je t'appellerai un médecin. Laisse le téléphone fixe là, je t'appellerai pendant ma pause et c'est plus pratique au cas où tu aurais un problème. À ce soir.

Le coeur à L'ouvrage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant