Conscience VS Ange

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PDV SERENA :

Aujourd'hui, c'était enfin le week-end ! Enfin... pas pour moi mais... bref.
Je rangeai mes affaires dans ma trousse en guettant Kalem. J'aimais bien croiser son regard, au moins j'étais sûre d'exister dans sa tête. Bien que selon moi, il vérifiait juste si je le fixais ou pas... ce que je faisais, en fait. Mais je m'en moquais d'être cramée en pleine action. Si le premier jour il m'avait dit bonjour comme tout le monde, je ne me serais pas intéressée à sa solitude. Personnellement, je me serais sentie... mal, en étant seule. C'était quelque chose qui me faisait incroyablement peur. Du coup, je faisais au mieux pour m'intégrer partout où j'allais, quitte à en faire beaucoup trop. Je consultais mon emploi du temps du week-end, avant de voir un immense vide samedi après-midi. Je m'exclamais, satisfaite du travail de mon manager.
- HÉ TOUT LE MONDE, ÇA VOUS DIRAIT KARAOKÉ SAMEDI APRÈS-MIDI ? TOUT LE MONDE PEUT VENIR !

J'avais hurlé ces mots, déjà incroyablement pressée d'y être. Je les entendais tous acquiescer avec des sourires joyeux et des sourires ravis... tous, sauf un qui soupira bruyamment. Je reconnaissais cette voix grave : Kalem. Je me levais de ma chaise et allai le voir avec un grand sourire.
- Tu vas venir avec nous ?
Kalem : Non.
- Tu devrais... s'il te plaît ?
Kalem : Non.

Quel rabat-joie celui-là !
- Allez, s'il te plaît...
Kalem : Non.

Je gonflais les joues, vexée. En peu de temps, j'avais déjà compris son unique point faible, seule chose qui pouvait lui faire changer d'avis : les contacts physiques. Et je comptais bien utiliser cette faiblesse... et ces rougeurs sur ses joues.
J'eus un sourire plus que diabolique, et m'affaissai lourdement sur ses épaules en faisant la moue.
- Kalem, viens avec nous ! On fait une sortie de classe, et, aux dernières nouvelles, tu en fais partie, alors viens avec NOUUUUUUS.
Kalem : Mmm.

Je ne savais pas pourquoi, mais son murmure ne m'avait pas du tout, mais alors pas du tout convaincue. J'étais persuadée qu'il me disait oui maintenant pour que je le laisse tranquille, pour après me poser un lapin.
Attends. J'ai bien pensé à « poser un lapin » là ? C'est pas vraiment l'expression appropriée vu que c'est pas un rendez-vous.
Je secouais légèrement ses épaules faisant légèrement bouger ses cheveux sombres mi-longs.
- Tu promets ?

Même si, même s'il promet, je ne le croirai pas. S'il vient ça serait mieux pourtant...
Il roula des yeux en faisant claquer sa langue contre son palet. Il me regarda, blasé, avant de murmurer un « oui ». Je le lâchai enfin, en hurlant ma victoire du jour. Mais j'avais un mauvais pressentiment. Il m'avait tenu tête beaucoup plus longtemps que d'habitude.
Ne s'y habituait-il pas, tout de même ?
Je le regardais longuement pour vérifier. Aucuns rougissements, aucune gêne, ses yeux ne tournent pas dans l'opposé de ma direction... RIEN.
Plus qu'à espérer, je supposais.
Je partis alors rejoindre Mei, Flora et Touko avec lesquelles je m'entendais bien. C'était des personnes que j'affectionnais particulièrement. La fille aux longs chignons me regardait, hésitante. Elle était du genre timide, ce qui la rendait deux fois plus attachante elle et ce sourire d'enfant.
- Oui ? Je sais que tu veux me demander quelque chose.
Mei : Ben... en fait... je voudrais que tu y invites Gloria ... et que... euh...
- Avec plaisir pour Gloria ! Et donc ?
Mei : Je peux inviter un ami d' une autre classe ?
- Euh... ben... oui ?

Je levais le sourcil.
- Ton copain ?

Mei bafouillait, cherchait ses mots, mais visiblement ça n'avait pas l'air de vouloir sortir. Je pris ça pour un oui.
- Il s'appelle comment ?
Mei : Hugh Minagawa. ( NDA : c'est le nom de celui qui fait sa voix )
- Je l'ajoute à la liste !
Mei : Et je voudrais que tu saches si... enfin... j'en demande beaucoup, non ?

Le coeur à L'ouvrage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant