Chapitre 4

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Samedi 24 décembre 2010, 10:30 am à l'hôpital.

Ce matin j'ai eu du mal à me réveiller, disons plutôt du mal à ouvrir les yeux à force d'avoir pleurée toute la nuit, même si j'ai tout de même réussi à dormir une heure ou deux je suis comment dire, épuisée de tout ça. Une infirmière avec une seringue entra en trombe dans la chambre ce qui me fit sursauter alors qu'elle me fit sortir soudainement de mes pensées.

-Bon matin! Me dit-elle avec un énorme sourire aux lèvres.

Je ne répond pas, je me contente de lui sourire, même si ce n'était pas un sourire sincère.

-Alors, avez-vous bien dormi. me dit-elle après avoir m'avoir insérée un produit enti-douleur.

-Tellement.répondis-je sur un ton d'ironie, la voix cassée, comme rouillée.

-Cet après-midi tu pourras sortir de l'hôpital, un homme qui va se charger de toi t'as trouvé une famille d'après ce qu'on m'a dit de vous dire. dit-elle très sérieusement.

Je hoche la tête. Elle s'approche de moi et me lâche un petit "sois forte, c'est dur mais avec le temps tout s'arrangera."

Je la regarde avec mes yeux qui étaient maintenant humides et lui répond un "J'espère tellement, parce que ce n'est pas que difficile, c'est bien plus, personne ne peux savoir quelle douleur ça fait, sauf ceux qui l'ont vecu.." dis-je en baissant les yeux, j'étais faible.

-Je l'ai vécu, je sais qu'elle douleur ça fait, j'avais 18 ans lorsque mes parents sont morts dans un incendie pendant un voyage en Afrique du Sud, et ce qui fait le plus mal c'est qu'on ai jamais retrouvé les corps. me répondit elle enfin après un petit moment de silence et s'empêchant de craquer.

-Et ça va mieux, je n'ai pas oubliée, mais ça va mieux.. ajouta-elle.

Un silence énorme régnait dans la pièce, ça a du être affreux pour elle, elle était appuyée contre le mur en face de moi les bras croisés vêtue d'une blouse bleue, et regardait dans le vide. Tandis que moi, je regardais ma jambe et me demandais combien de temps j'allais rester emprisonnée dans ce fichu plâtre. L'infirmière fini par me dire au revoir et par la même occasion elle me dit de prendre soin de moi, je lui fit un faux sourire pour la deuxième fois ce matin en guise de réponse et elle disparue.

Samedi 24 décembre 2010, 1:50 pm,

Après avoir fait semblant de mangé la nourriture dégueulasse qu'ils nous servent dans les hôpitaux, un homme entre dans ma chambre, il avait l'air sérieux. Ce n'est plus une chambre mais un moulin, tout le monde entre quand il veut sans même toquer, pensais-je commençant à m'énerver.

-Bonjour, je me charge de vous, l'enterrement de vos parents est à 16:30, et vous repartirez chercher vos affaires à votre ancienne maison, là ou votre future famille sera, qui va être mise en vente dès la semaine prochaine."me dit-il en me regardant intensément dans les yeux.

-Qui vous a donné l'autorisation de la vendre? Dis-je choquée, et énervée de savoir que ma maison, dans laquelle j'ai passé toute mes 17 années et les meilleurs moments de familles allait être vendue.

-Vos parents, dans leur testament, bien sur il n'y aucun héritage puisque vos parents n'avaient pas plus que 4000 livres dans leur compte. Dit-il croisant les bras.

-Comment ça ? Demandais-je encore plus étonnée.

Personnellement cela ne me dérange pas de ne pas avoir d'héritage, je n'en veut pas du tout à mes parents. C'est vrai que je n'ai jamais eu une enfance très facile, mes parents arrivaient à peine à boucler les fins de moi à cause du crédit qu'ils ont fait à une famille dont ils n'ont jamais voulu me dire le nom.

The Dark Shadow.|| Z.M|| H.S Où les histoires vivent. Découvrez maintenant