Tree Hill

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C'était notre dernière soirée à Tree Hill. Il faut dire que j'avais assez bien profité de la magie qui réside en chaque lieu de tournage que j'avais visité.

Tout avait été parfait, sauf une chose: mon esprit était encore à Evergreen , songeante à ce que mes amis étaient entrain de faire. Le tête de Winston quand il était partit me hantait et Scott, tout aurait été parfait si Scott était vraiment présent mais il était ailleurs lui aussi.

J'étais donc seule dans ma chambre entrain de regarder les pires programmes télé quand quelqu'un toqua à la porte. C'était lui, et pour la première fois du séjours, il était ouvert à la discussion.

-Scott, j'ai soupiré en le laissant entrer.
-Je suis désolée pour l'ambiance, il soupira a son tour en s'asseyant sur mon lit.
-Fait comme chez toi, je répondis ironiquement.
-Faut qu'on parle.
-J'ai pas l'impression qu'on a grand chose à se dire.
-Tu as le droit de savoir qui est Rachel.

Quand il a prononcé son prénom, je me suis contentée de m'assoir à côté de lui. Je ne savais pas si je voulais savoir finalement.

-Je sais lire entre les lignes Scott. Tu es avec elle et elle a l'air d'être une fille gentille, qui te respecte et ..
-Et c'est pas moi tout ça, il scanda en se levant brusquement.
-Tu me fais une crise existentielle parce que tu as arrêté de penser avec ta bite ?
-Non je comprends pas ce qu'il m'arrive.
-Tu tombe amoureux sûrement.
-Impossible.

A ce moment là, je me rendis compte que j'avais terriblement besoin de stabilité psychologique dans mes relations quel qu'elles soit et c'était tout le contraire de ce que Scott pouvait m'apporter.

-Ma foi, je crois que je peux rien faire pour t'aider, je lui dis en me levant.
-Tu sais ce que c'est l'amour ?
-Non, j'ai soupiré.
-Mais tu en as peur, il rit nerveusement. C'est comme les fantômes, personne n'y croit mais tout le monde les crains.
-La seule personne qui a peur d'aimer c'est toi.
-Mais personne à parlé d'aimer.
-Cette conversation n'a ni queue ni tête, je lui répondis excédée. Je crois qu'il vaut mieux que tu retourne dans ta chambre.
-Répond moi et je m'en vais.
-Pourquoi tu fais ça ?
-Tu veux affronter tes peurs mais tu es incapable de les nommer. Il s'est passé beaucoup trop de chose que tu as dû affronter seule dans ta vie et maintenant tu es prête à te battre contre n'importe quoi mais pas pour l'amour.
-Parce que j'en ai pas besoin.
-Comment tu sais ?
-Je me suffit amplement.
-Tu vois, ça me rend complètement fou de ne pas te comprendre.
-Pourtant t'es comme moi non ?
-Non toi t'es imprévisible, mystérieuse et putain de têtu. Tu parle jamais , tu refuse de te mettre à nue et ça me rend encore plus dingue.
-C'est qui te rend dingue Scott c'est que tu n'arrive pas à te défaire de moi. Tu m'as dans la peau et quoi que tu fasse, tu auras toujours envie de me sauter, je lui dis en souriant.
-Tu vois tes pleine de défaut que j'arrive pas à détester.
-Essaye.

Il soupira. Je me suis rassise et au même moment il se leva.

-J'ai pas peur d'aimer Joyce, je me suis ouvert à Rachel et je sais aujourd'hui que je suis capable d'aimer. Je suis capable de vouloir me marier et avoir des enfants le plus tôt possible. Je veux une famille, une opportunité d'être vraiment heureux.
-Félicitation.
-Dis moi de quoi tu as peur Joyce. De souffrir ?
-T'es côté de la plaque.
-Éclaire moi alors.
-L'ange de la mort tu te souviens, j'ai soupiré. Aujourd'hui toute les personnes que j'aime sont partis, je suis un putain de poison. Tu as bien fais de partir parce qu'à la longue je t'aurais détruit aussi.
-C'est pas vrai Joyce.
-J'ai détruit Jeff.
-Baliverne, il répondit en s'asseyant à côté de moi. Il t'aimait et vous avez tout les deux fait des erreurs parce que vous croyiez que la vie était longue et que vous aviez du temps pour vous tromper. Ce qui lui est arrivé n'a rien avoir avec ça et c'est en rien de ta faute.
-Comment tu peux être sur qu'il m'aimait ?
-Parce que quand tu avais Bryce, j'avais Jeff. J'ai passé la moitié de ma vie avec lui, nos mères étaient meilleures amies à l'époque. Elles nous emmenaient au même parc de jeu qui a été détruit pour un projet qui n'a même pas vu le jour. On y retournait toujours avec Jeff et on s'est promis de le montrer à personne. C'était l'endroit où on s'est dis au revoir toi et moi.

J'ai soupiré, je ne savais pas quoi répondre. Je savais que je devais tourner la page, réapprendre à aimer, c'est ce qu'il aurait voulu pour moi.

-" Qui ne pleure pas ne voit pas ", je lui dis en souriant.
-"N'être pas écouté, ce n'est pas une raison pour se taire ", il répondit en faisant de même.
-Ta toujours été presque aussi fort que moi à ce jeu là.
-Presque c'est normal. Je me laisse la place du plus fort dans le jeu de celui qui donne le plus envie à l'autre Joyce, parce que je t'ai laissé dire tout à l'heure mais tu sais au fond de toi que je te rend fou aussi.

Je souris à nouveau. Soudain, il se leva et manqua de franchir la porte. Mais c'était comme si quelque chose le retenait ici, avec moi.

-Ça fait combien de temps ? Il me demanda.
-D'abstinence ?
-Non, depuis combien de temps tu n'as pas écris ?
-Qu'est-ce que ça peut bien faire ? C'est pas comme si quelqu'un lisait.
-Tu écris pour les autres ou pour toi ?
-Pour ceux qui veulent écouter, mais mon art compte pour personne malheureusement.
-Si tu le dis, il soupira.

Puis il tenta à nouveau de franchir le pas de la porte mais je l'interrompis à mon tour. Maintenant c'était comme si on essayait d'empêcher que quelque chose se produise. Quelque chose comme le fait de revenir chacun à nos vies bien distinctes désormais.

-J'ai peur de l'immensité, j'ai soupiré. Quand l'amour devient trop fort, quand je perds le contrôle, j'essaye de tout faire pour que la personne que j'aime finisse par me détester.
-Quel magnifique mécanisme de défense.
-Qu'il est temps de stopper. 
-T'es incroyable Joyce Liv Adams, il répondit en souriant.

Et il ferma la porte en me laissant une nouvelle fois seule dans cette immense chambre d'hôtel, dans la ville où tout est possible et où tout est mieux.

Je crois qu'à ce moment précis je compris Hannah lorsqu'elle disait « une partie de moi le suppliait de rester ».

Le lendemain Scott prit l'avion pour rentrer à Portland tandis que moi je roulais vers Evergreen un tout autre horizon m'attendait.

Joyce Reason Why - BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant